Pour décortiquer le côté high tech de la Coupe du monde 2006, organisé du 9 juin au 9 juillet en Allemagne, Zdnet a publié un article qui nous plonge au cœur du réseau de communications de cette grande messe footballistique.
Dans cet article, Mohamadou Diallo, explique en détail les dispositifs et les moyens mis en place pour la gestion des dizaines de milliers de connexions et de périphériques connectés.
Ainsi, et pour cette année encore, c’est la société Avaya qui assurera, en partenariat avec l’opérateur allemand Deutsch Telekom, la gestion des communications de la Coupe du monde 2006.
Le défi est de taille pour l’équipementier américain, écrit M. Diallo. On parle du plus grand réseau de communications convergées jamais conçu et déployé au cours d’une compétition. La société Avaya a déjà géré les communications du Mondial 2002. Mais cette fois-ci, il y aura « dix fois plus de volumes de données qu’il y a quatre ans », explique Armelle Achard, marketing campaign manager chez Avaya.
Pour gérer l’ensemble des communications effectuées durant la Coupe du monde, Avaya compte fournir l’infrastructure du réseau sur lequel viennent s’interfacer toutes les applications de la Fédération internationale de football (Fifa) et de ses autres partenaires techniques. L’infrastructure intègre « le plug and play avec des standards ouverts pour faciliter notamment l’interopérabilité avec d’autres équipements et protocoles », lit-on dans l’article de ZDnet France.
Un investissement de 100 millions de dollars
Un tel déploiement nécessite une technique de pointe et un dispositif des plus sophistiqués. Pour se faire, Avaya ne lésine pas sur les moyens. En effet, 2 à 10 Mbits/s seront mobilisés pour relier les stades.
S’y ajoute aussi un couple puissant de deux serveurs (S8710), installé sur dix sites avec deux passerelles (gateways G650) pour supporter 800 postes.
Pour supporter les équipements de la société, Avaya a déployé une infrastructure globale qui repose sur un backbone Xtrem, dotés de 36 switchs.
Le stade de Munich qui abritera la cérémonie d’ouverture (le 9 juin) et celui de Berlin où se déroulera la finale (le 9 juillet), ainsi que le centre de commandes basé à Berlin, disposeront d’un équipement renforcé, souligne-t-on du côté d’Avaya.
En effet, en plus des infrastructures communes aux autres stades, les trois sites s’appuieront sur deux serveurs fixes afin de gérer l’ensemble des téléphones, ainsi que d’une gateway Wi-Fi susceptible de supporter jusqu’à 1.000 postes.
Comme on l’a signalé plus haut, les dix stades où se dérouleront les compétitions du Mondial 2006, sont interconnectés entre eux de façon maillée par des liaisons à 2 Mbits/s, alors que Munich, Berlin et le centre de commandes disposent, quant à eux, d’une liaison de 10 Mbits/s entre eux. Enfin, tous les stades fonctionneront en mode autonome permettant ainsi de déconnecter rapidement ceux qui n’accueillent plus de matchs au fur et à mesure de la compétition.
Pour les amateurs des chiffres, sachez que la société Avaya a dû investir la somme de 100 millions de dollars pour six ans, dont 13 millions de sponsoring versés à la Fifa. Une enveloppe budgétaire qui couvre les Coupes du monde 2002 et 2006 mais aussi la Fifa Women Cup en 2003 aux États-Unis et la Coupe des confédérations en 2004. Tout cela pour l’amour du foot !
Y. Boufous
Menara.ma