Après un retard de plusieurs mois, c’est le 17 avril prochain que le Premier ministre Driss Jettou lancera le portail du Maroc (www.maroc.ma) présenté comme une importante consécration de la stratégie e-Maroc 2010 qui a d’ailleurs fait l’objet d’un examen en Conseil de gouvernement en février dernier. Selon des sources gouvernementales, ce projet devait être inauguré en décembre 2005, mais avait été reporté en attendant de mieux ficeler la partie contenu. Selon un membre de la commission chargée de mettre en place le portail maroc.ma, la priorité sera donnée aux services aux citoyens. Il s’agit notamment de faciliter les procédures administratives via Internet et déboucher sur un début de concrétisation des projets de l’administration électronique. Cela se fera notamment via le site service-public.ma qui n’aura rien à voir avec l’actuel service mis en ligne par le MMSP (ministère de la Modernisation des secteurs publics). La priorité sera donnée également aux investisseurs étrangers à travers un contenu qui reflète le visage d’un Maroc nouveau.
Le portail maroc.ma, décliné en plusieurs langues, sera hébergé et géré par le ministère de la Communication alors que la structure de pilotage de tout le projet est placée sous la direction du ministère des Affaires économiques et générales qui a hérité des compétences du SEPTI (ex-secrétariat d’Etat à la Poste et aux Technologies de l’information).
Ce projet, qui a coûté une conséquente enveloppe budgétaire, est financé par plusieurs fonds dont le Fonds Hassan II pour le développement économique et social et le Fonds du service universel, entre autres.
Il a réuni plusieurs partenaires dont Maroc Telecom et les départements ministériels directement concernés, le tout étant sous supervision de la Primature.
Stratégie nationale e-Maroc 2010 table sur le développement de l’économie du savoir et retient deux grands objectifs : la réduction de la fracture numérique et le renforcement du positionnement du Maroc à l’échelle internationale. Selon le département de Rachid Talbi Alami, il s’agit d’éviter les pièges d’une société numérique à deux vitesses à travers un contenu marocain utile et pertinent, mais aussi à travers une disponibilité la plus large d’infrastructures au meilleur prix.
Selon le ministère des Affaires économiques et générales, les résultats notables enregistrés par les différents projets e-Gouvernement (e-santé, e-justice…) dans la mise à disposition des contenus numériques, ne doivent pas cacher le fauit que le Maroc accuse encore un retard important en la matière.
Parmi les mesures préconisées par la stratégie e-Maroc 2010, figure la dématérialisation de la totalité des formulaires administratifs, mais aussi la généralisation de l’infrastructure télécoms et l’accès aux équipements
Il est aussi question de garantir un accès facile et équitable à l’économie du savoir et particulièrement pour les catégories défavorisées. L’une des solutions les plus avancées par la stratégie e-Maroc 2010 consiste en la multiplication des points d’accès à Internet, publics, mais privés également.
Aujourd’hui.