Rachid Talbi Alami : le SMSI et l’ensemble des manifestations parallèles au sommet sont une opportunité pour le Maroc pour mettre en valeur son savoir-faire en matière des technologies de l’information. Notre objectif est pouvoir démontrer dans quel mesure le Royaume a réussi à s’investir dans les TIC aussi bien au niveau du secteur privé que public.
Le SMSI est aussi une occasion pour confirmer la volonté du gouvernement à développer l’offshoring dans la perspective de faire du Maroc un hub régional dans le domaine du high-tech.
Menara : En relation avec la stratégie de développement du secteur, quand est ce que vous comptez signer le contrat programme « Emergence » avec l’Apebi?Rachid Talbi Alami : Le gouvernement a donné son accord de principe pour la signature du contrat programme « émergence » avec l’Association des professionnelles des technologies de l’information (Apebi). Nous sommes actuellement en cours de discussion pour applanir nos divergences sur deux principaux points. Le premier concerne la promotion de crédit-impôt pour la recherche et développement et le second a trait à certaines propositions relatives à l’encouragement de la sous-traitance (offshoring).
A noter que sur le volet de l’encouragement de la recherche développement et l’innovation, nous avons proposé à l’Apebi d’adopter le principe de financement au lieu de l’exonération en matière de crédit-impôt.
Menara : Qu’en est-il des projets de gouvernement en matière de technopoles dédiés aux TIC ?
Rachid Talbi Alami : Actuellement, nous travaillons d’arrache pied pour la mise en place de deux zones « technopoles » à Casablanca et à Rabat sur des superficies respectivement de l’ordre de 55 et 75 hectares. Il s’agit d’un projet ambitieux qui consolide déjà l’expérience du Technopark de Casablanca pour soutenir l’émergence d’une industrie nationale des TIC.
Concrètement, nous avons conclu un partenariat avec la CDG pour assurer le financement et l’aménagement des deux zones. Notre objectif est de pouvoir concrétiser ces deux chantiers à partir du second semestre 2007.
Après le choix de la CDG, nous sommes actuellement à la recherche de partenaires pour le volet gestion de ces zones. A terme, notre ambition est de ne pas se limiter à Casablanca et à Rabat, mais arriver à déployer des zones intelligentes sur le plan régional notamment à la région d’Agadir.
Nous sommes convaincu que le déploiement de zones indusrielles intelligentes sera le fer de lance de notre stratégie de promotion de l’offshoring au Royaume.
Menara : Qu’en est-il des préparatifs pour la conférence prévue à Marrakech sur les TIC en 2006 ?
Rachid Talbi Alami : Il s’agit d’un rendez vous important qui sera organisé en partenariat avec la Banque islamique de développement au du premier au trois mars 2006. Cette messe sra consacrée au débat sur les stratégies des technologies de l’information et les opportunités d’investissement.
Propos recueillis par notre envoyé spécial à Tunis, Rachid Jankari
Source : Menara