Une récolte nulle et deux cas de dopage pour l’athlétisme marocain

Malgré un contingent de 19 athlètes sélectionnés par la direction technique parmi 21 prétendants, l’équipe marocaine a échoué à redorer le blason de l’athlétisme marocain et inauguré sa participation par une élimination précoce en demi-finales du 3000m steeples dames de Hanane Ouhaddou (9è en 2007), au 100m messieurs de Aziz Ouhadi et au 200m de Khalid Idrissi Zougari.

En 1500 m, resté longtemps la chasse gardée des Marocains, Amine Laalou, Mohamed Moustaoui et Abdalaati Iguider ont raté l’occasion de rééditer les exploits de leurs prédécesseurs Said Aouita et Hicham El Guerrouj, surtout que Laalou a démontré lors des qualifications qu’il a tous les atouts pour décrocher l’or de cette distance.

La série des déceptions a été perpétuée par l’élimination surprise de Hasna Benhassi, médaillée d’argent des deux dernières éditions, en demi-finale du 800m et la débâcle de l’équipe du marathon, privée des services de Jaouad Gharib, dont le forfait pour blessure a réduit considérablement les chances du Maroc, selon l’entraîneur national Brahim Boutayeb, et de Abderrahim Goumri, qui a abandonné au 25è km.

Yahya Berrabah, lui, est parvenu à la finale de saut en longueur, après trois tentatives infructueuses à Paris-2003, Helsinki-2005 et Osaka-2007, mais il s’est contenté d’une piètre dixième place avec un bond 7,83 m.

Et alors que tous les espoirs ont été reportés à la dernière journée, notamment aux finales du 800m hommes avec Laalou et du 1500m dames avec Selsouli, l’impensable est arrivé après la notification à la jeune athlète marocaine de la décision de l’IAAF concernant sa suspension provisoire, après un test antidopage positif.

Le comble a été l’échec de Laalou, qui s’est contenté de la cinquième place, malgré une préparation intense, sérieuse et professionnelle, selon l’athlète marocain, qui conclut que son destin est, apparemment, de rater le podium lors des grands rendez-vous.

L’ironie du sort a voulu que ce même Olympiastadion de Berlin, qui témoigne aujourd’hui de la contre-performance de l’athlétisme marocain, garde toujours le souvenir des records du mondes pulvérisés par les mythiques Aouita dans le 1500m, en 1985 et plus précisément le 23 août -là aussi une coïncidence de l’histoire-, et El Guerrouj dans le 2000m, le 9 septembre 1999, dont la meilleure marque résiste toujours.

Reste à espérer que la déception de Berlin soit un malheur qui cache un bonheur, à l’instar de Stuttgart-1993, qui a déclenché une remise en question au sein de la famille de l’athlétisme et permis l’éclosion d’une génération dorée qui a enchaîné titres et records et fait, des années durant, le bonheur des Marocains.

MAP

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