Le rendez-vous de vendredi a réuni les 31 membres du bureau élu au 7ème congrès de la jeunesse à Bouznika, il y a deux semaines. Ce sont ces membres qui sont habilités à élire leur secrétaire général. Ils ont également élu 7 membres du secrétariat général dont Mehdi Mezouari, Jaouad Kharji, Soumia Assi et Ali El Yazghi.
Selon des membres du bureau, Ali Ghanbouri a été plébiscité. Jeune lauréat de sciences politiques à la faculté de Settat, il s’est fait une réputation d’élément dynamique au sein de la famille de la Chabiba. On le qualifie de rédacteur de Settat, regroupant autour de lui quelque 300 membres. Au congrès de Bouznika, il a pu recueillir 522 voix, affirme-t-on. Notons, au passage, que son jeune âge tombe à pic avec que le 7ème congrès a introduit dans les statuts que les membres de la jeunesse ne doivent pas dépasser 30 ans.
En respect de cette disposition ayant force de loi, certaines têtes connues de la Chabiba ont été exclues d’office de la course. Un Soufiane Khairate ou encore Hassan Tarik, sont donc écartés pour une question d’âge. Cette nouvelle donne est spécifique au parti de la rose. Elle se fixe pour objectif de rapprocher le secteur de la Chabiba des véritables préoccupations de la jeunesse.
L’objectif visé est d’être plus à l’écoute des étudiants, élèves et lauréats du parti pour un encadrement efficace. Rencontré à proximité du QG de l’USFP, juste avant le début de la réunion de vendredi, Ali El Yazghi nous a déclaré qu’en mettant la barrière des 30 ans, la jeunesse devient un outil qui s’occupe principalement des problèmes des jeunes.
Vis-à-vis du parti, elle devrait être un relais, une sorte de courroie de transmission. Pour lui, cette tendance a connu ses prémices au 7ème congrès ordinaire du parti en 2005. Il a compté plus de 25% de jeunes de moins de 30 ans ayant, également, participé à la rédaction des rapports qui en sont sortis, se souvient-il. Or, le grand perdant de cette grand-messe des jeunes usfpéistes est Mustapha Siab dont la liste n’a pu se frayer son chemin à la présidence ou même au secrétariat général.
Pour les pro-El Yazghi, M.Siab a essayé de négocier quelques sièges au sein de cette structure mais sans résultat. C’est finalement la légitimité du vote qui l’a emporté. Passé le temps de la discorde, tant bien que mal, l’USFP tente aujourd’hui le rapprochement avec sa jeunesse. En effet, la jeunesse a toujours été le fer de lance des partis en période d’élection. Tout le monde s’accorde sur le fait que l’enjeu du prochain scrutin réside dans la participation massive des jeunes à l’élection de leurs représentants et ceux qui prendront en charge la gestion de la chose publique.
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Série de mécontentements
Ça n’a pas toujours été la lune de miel entre l’USFP et sa jeunesse. Mohamed Sassi et après lui Mohamed Hafid, deux anciens leaders charismatiques de la Chabiba ont toujours critiqué l’ingérence du bureau politique du parti dans les affaires de celle-ci. Après le départ de Soufiane Khaïrate pour raison d’études en France, Hassan Tarik a été désigné en intérim.
Ce dernier est revenu à la charge, clouant au pilori le secrétaire général du parti et dénonçant la mainmise sur les structures organisationnelles et décisionnelles de la jeunesse.
Après avoir démissionné de son poste, la direction du parti a désigné Mohamed Ghoudane à la tête de la Chabiba jusqu’à la tenue de son 7e congrès.
Mostafa Bentak
LE MATIN