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Troussier part avec un joli pactole

En arrivant le 29 octobre dernier, Philippe Troussier a fait déchaîner la chronique. Il en était de même pour son départ. Annoncé vendredi 30 décembre 2005 par un communiqué laconique mais parlant de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), le limogeage de celui qui a eu entre les mains les rênes des équipes nationales, séniors, juniors et olympique pour une durée de deux mois. Son secrétaire général, Ahmed Ammor, a par la suite multiplié les déclarations et les interventions dans les médias audiovisuels et écrits nationaux pour expliquer cette séparation « à l’amiable ».

Des raisons ayant trait, selon le responsable de l’instance fédérale, à des divergences de taille entre les deux parties. Contacté à son domicile, M. Troussier n’a pas voulu répondre aux questions d’ALM. Sa femme a par ailleurs déclaré que tout ce qui a été écrit sur l’ancien sélectionneur national par notre journal était « honteux ». Sans plus d’explication. L’ex-entraîneur de l’équipe nationale n’a pas voulu commenter son départ. Mais des sources proches du dossier expliquent que cette décision, prise par le président de la FRMF, le général de corps d’armée Housni Benslimane. Le «Sorcier blanc» aurait ainsi demandé beaucoup plus que ce que les caisses de la fédération ne pouvaient supporter. Ses exigences financières et matérielles seraient en effet devenues trop lourdes. « Troussier se sentait attendu au tournant.

C’est pour cela qu’il n’a pas manqué de gonfler la liste de ses revendications. A la première occasion, il n’a pas décliné l’arrangement à l’amiable qui lui a été proposé», indique un membre fédéral. Ainsi, en plus de son salaire de 43.000 euros par mois, le sélectionneur français aurait exigé un staff technique d’une vingtaine de personnes, personnel médical, préparateurs physiques et accompagnateurs, ainsi qu’un stage de préparation au Qatar, jugé inutile par la fédération.

C’est d’ailleurs les raisons de la non-tenue de la conférence de presse qui devait avoir lieu mercredi 28 décembre au centre national Maâmora. Troussier devait y présenter à la presse le programme des Lions de l’Atlas, de préparation de la CAN 2006 et pour la suite. Un programme qui attendait la validation du bureau fédéral dont la réunion ne devait avoir lieu que jeudi 29 décembre.

Mais la question que beaucoup de fans de football se posent est : combien Philippe Troussier a-t-il coûté à la Fédération royale marocaine de football ? Nombreux sont ceux également qui, au sein même de cette instance fédérale, s’interrogent sur le véritable coût du passage de deux mois du «Sorcier blanc» à la tête des équipes nationales. Si les clauses financières du contrat établi entre cet entraîneur et les responsables de la fédération ont fait couler beaucoup d’encre, un quasi-consensus s’étant établi quant à l’importance excessive du salaire mensuel et les à-côtés, les conditions matérielles de «la séparation à l’amiable» sont également sujettes à beaucoup de spéculations.

Ayant exigé une avance de huit mois de salaire au moment de la signature du contrat, Troussier n’aurait finalement touché, selon des sources concordantes au sein de la fédération, que deux mois au moment de quitter son poste.

« Ajoutés à ses deux mois de salaire déjà payés, à ses frais de déplacement à l’étranger et aux frais des concentrations exigées, en France notamment, la somme finale avoisine les huit millions DH ». Trop pour une seule rencontre, amicale en plus contre le Togo en banlieue parisienne.

« L’erreur était de le recruter à trois mois de la Coupe d’Afrique des nations. Il aurait fallu prendre un entraîneur local pour préparer une équipe solide pour cet événement footballistique continental. Par la suite, et si le besoin s’en serait ressenti, mais surtout si l’enjeu d’une qualification au Mondial existait, on aurait pu avoir recours aux services d’un entraîneur de renommée internationale avec les conditions financières adéquates », ajoute la même source. Chose qui est effective. M’hamed Fakhir, désigné au pied levé remplaçant de Troussier, aura du pain sur la planche. Dans trois semaines en Egypte, il aura à en découdre avec de grosses pointures du football africain, Côte d’Ivoire et Egypte notamment, sans compter la pugnacité des Libyens.

Un autre membre fédéral, requérant toujours l’anonymat, va même jusqu’à demander la démission des membres fédéraux qui ont été derrière le recrutement de Philippe Troussier à un moment où l’enjeu footballistique autour de l’équipe nationale A n’en valait pas la peine. Trois noms sont cités comme responsables de ce « scandale » : M’hamed Aouzal, premier vice-président de la FRMF, Ahmed Ammor son secrétaire général et Larbi Oufir, dirigeant du Fath de Rabat, tous membres de la commission qui, en octobre dernier, a tenu tous les Marocains en haleine durant de nombreux jours avant d’annoncer le nom du technicien choisi pour prendre la place de Baddou Zaki, démissionnaire le 17 du même mois.

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