– Le projet de mise à niveau de l’athlétisme est de nature à renforcer la présence du Maroc sur l’échiquier international et contribuer à élargir la base des pratiquants de ce sport olympique par excellence et unique discipline où le Royaume est classé parmi les 10 premiers au monde, a indiqué, mercredi à Rabat, le directeur technique national, M. Aziz Daouda.
Ce projet, qui est dans sa phase finale après moult consultations avec tous les intervenants et départements gouvernementaux concernés, a été élaboré sur la base d’une étude réalisée, trois ans auparavant, sur la réalité de l’athlétisme marocain et les moyens de le développer et de consolider sa place au Top-ten mondial, a précisé M. Daouda lors d’une conférence de presse organisée par la Direction technique nationale (DTN).
L’objectif sera de se placer parmi les trois premiers au monde, chose qui demeure possible au vu de notre potentiel humain et les cadres qualifiés dont nous disposons, a souligné M. Daouda, mettant le point sur la nécessité de multiplier les opérations de prospection, de sélection et de formation afin de préparer les champions de demain.
En matière de formation, la DTN dispose actuellement d’une capacité d’encadrement de 200 athlètes, contre 90 à 110 sportifs dans le passé, un nombre qui pourrait être élevé à 350 personnes après la deuxième tranche des travaux d’élargissement de l’institut national d’athlétisme, a-t-il dit, ajoutant que le projet de mise à niveau prévoit, entre autres, la création de centres dans diverses régions du Maroc pour la formation des sélections régionales.
A noter que le premier groupe qui a rejoint l’institut cette année est formé de 127 athlètes, dont 84 spécialisés en demi-fond (57 hommes et 27 dames), 31 dans le sprint (19 hommes et 12 dames), 19 aux disciplines de saut (11 hommes et 8 dames), 12 aux disciplines de lancer (5 hommes et 8 dames).
Quelque 57 athlètes, qui ont été sélectionnés au niveau des unités locales d’entraînement (63 unités), sont actuellement en période de préparation et d’examens médicaux et physiologiques dans la perspective de retenir ceux d’entre eux qui seront aptes à atteindre un niveau mondial.
Marocains naturalisés Bahreïnis
Concernant certains athlètes qui n’ont pas été appelés à rejoindre l’institut, dont Ali Ezzine, vice-champion du Monde en 2001 à Edmonton et médaillé de bronze aux Olympiades de Sydney en 2000, M. Daouda a dit que l’athlétisme est un sport numérique, et puisque Ezzine n’a signé aucune performance depuis 2001, il n’a pas été convoqué cette année.
Evoquant l’exode des athlètes marocains, M. Daouda a relevé qu’il s’agit-là d’un phénomène à dimension internationale qui touche aussi bien le sport que d’autres domaines d’activité et dont les raisons sont purement matérielles. Il a, à ce propos, avancé en guise d’exemple le cas du double champion du monde du 1500 m et 800 m, Rachid Ramzi, qui a obtenu la nationalité bahreïnie en quelques jours, soulignant qu’il touchait 500 DH par mois au début de sa carrière à l’institut national, alors que dès sa naturalisation, il a commencé à percevoir 4.000 dollars.
Il a également évoqué le cas de certains athlètes marocains naturalisés bahreïnis mais qui n’ont pas reçu le même traitement, ce qui les a contraints à regagner leur pays, tel Rachid Khouya (800 m), qui, a-t-il dit, rejoindra prochainement l’institut en attendant la régularisation de sa situation afin qu’il puisse concourir à nouveau sous le drapeau marocain.
Pour ce qui est du programme de la participation de l’équipe marocaine dans les compétitions continentales, régionales et internationale, M. Daouda a affirmé que l’athlétisme demeure l’unique discipline où le Maroc participe à tous les niveaux (africain, panarabe, islamique, méditerranéen, francophone, mondial et olympique), ce qui requiert la mise en place d’un programme équilibré et harmonieux pour assurer une bonne participation des Marocains.
Hormis les Jeux de la Francophonie, pour lesquelles aucune décision sur une éventuelle participation n’a été encore prise, l’athlétisme marocain sera présent au championnat du monde en salle à Moscou (10 au 12 mars), au championnat du monde de cross-country à Fukuoka au Japon (1 et 2 avril), au Championnat d’Afrique seniors à l’Ile Maurice (9 au 13 août) qualificatif à la Coupe du monde prévue à Athènes (16 et 17 septembre) et au championnat du monde juniors à Pékin (15 au 20 août).
Source : MAP