Lors du dernier match opposant les deux formations pour le compte de la mise à jour du championnat national, la victoire est revenue (une fois de plus !) aux FAR sur un exploit personnel du l’opportuniste Ouaddouch.
Ce dernier a pris de vitesse le vieux Jrindou avant de fixer Chkilite et de tirer sur le pied de Jrindou revenu prêter main-forte à son défenseur. Le tir est alors détourné et la balle prend une autre trajectoire que celle attendue par l’ex-keeper de l’équipe nationale, Khalid Fouhami.
Cette nouvelle victoire des FAR sur le RCA rappelle toutes celles qui l’ont précédée entre les deux clubs.
Chez les militaires, cela devient une responsabilité ; en ce sens qu’ils font de la défaite du RCA un point d’honneur. Pas question de perdre contre les Casablancais. A chaque rencontre, la stratégie des Verts est carrément disséquée, analysée, revue plus d’une fois. Les différents compartiments et les dangers qu’ils recèlent n’ont plus de secrets pour les techniciens et les joueurs rbatis.
Avant chaque rencontre, les champions en titre de la CAF apprennent par cœur les consignes données par le coach. Les directives sont extrêmement strictes quant à l’application. Ce qui fait qu’à chaque confrontation, les joueurs des FAR paraissent capables d’anticiper sur les actions du Raja. D’ailleurs, cela s’est révélé au grand jour lors de la dernière rencontre de mise à jour.
Le milieu de terrain militaire était plus vif, plus attentif et était le premier sur tous les ballons. Le reste, Ouaddouch, Ajeddou et Bahri s’en chargent. L’action individuelle du premier nommé est édifiante à plus d’un titre.
Si, pour les FAR, le match contre le Raja est une responsabilité, qu’il faut dorénavant assumer pour continuer la domination des duels ; pour le Raja, cela devient une véritable psychose. Les Rajaouis n’abordent plus cette rencontre avec la confiance qui était la leur. Oscar ou pas, les FAR sont désormais une équipe qu’il faut battre coûte que coûte.
Cela est devenu une véritable obsession. Avec un effectif riche, talentueux à souhait des Verts, cela paraît à leur portée. Or, ces derniers temps cet effectif ne paraît pas en mesure de venir à bout d’une formation militaire solidaire et solide.
Les Rajaouis ont beau se persuader que cette série de victoires ininterrompues (jusqu’à présent) des FAR sur le RCA n’est peut-être qu’un coup de chance.
Et que ce sont les dieux du football qui ont jusqu’à présent accordé leur faveur à El Jarmouni et ses frères. Mais depuis cinq matches, le Raja a dû se rendre à l’évidence. Battre les FAR, ce n’est pas pour demain.
En tous les cas, perdre cinq fois contre la même équipe n’est plus une faveur divine accordée aux FAR, mais bel et bien le fruit d’une stratégie savamment élaborée. Le Raja se doit de revoir la manière adéquate pour briser le signe indien.
Mohamed Mellouk
LE MATIN