L’évocation de la possible désignation du trio Brahni qui avait circulé n’a pas fait plaisir à beaucoup de monde mais à deux heures du coup d’envoi, c’était bien Maâzouze qui débarqua entouré par un énorme cordon de sécurité.
Toujours est-il que la fête rajaouie s’annonça belle avec le sacre des juniors et l’heure qui se passa entre la fin du lever du rideau et le coup d’envoi fut occupée par le public à faire la fête.
Dans les vestiaires, les listes de formations se succédaient avec des changements faits à la dernière minute. Jarmouni et Rbati, à peine descendus d’avion et de quatorze heures de vol en étaient les principales interrogations.
Qu’a cela ne tienne, Fakher fit confiance à l’impeccable Askri et en deuxième mi-temps, Amine Rbati fit son entrée.
Auparavant le match débuta dans une ambiance indescriptible avec le RCA décidé d’en finir d’entrée devant son public.
L’équipe des FAR n’était pas trop encline à subir et une envolée de Keddioui aboutit à un centre et un tir militaire qu’Armoumen reprit pour marquer.
On jouait dix-huit minutes et les FAR tenaient parfaitement son rôle de trouble-fête ! En face, le RCA prit conscience du danger et Aboucherouane distilla de bons centres repris par Alloudi, toujours à la pointe du combat. Le gardien militaire Askri donna une sacrée confiance à sa défense en effectuant de beaux arrêts.
Le match se durcit, et Maâzouz l’arbitre était un peu dépassé.
Après le repos, le RCA pressionna fort, obtint des coups-francs bien placés mais ne procura qu’une très franche occasion par Alloudi qui buta sur le gardien militaire lequel détourna d’un étonnant réflexe. Le RCA multiplia le jeu aérien mais la défense était vigilante même Ouchla céda sa place. A ce jeu, on ne voyait pas le RCA égaliser car les FAR faisaient front au Hourrah-football des Verts et ce sont les visiteurs qui eurent une occasion par Keddioui très bien stoppé par le gardien Al Had.
La seconde allait être la bonne et tout partit du milieu du terrain quand Rbati fit une mauvaise passe, Armoumen fut sollicité pour s’avancer et des vingt mètres, trouva la lucarne.
Une partie du public quitta le terrain, d’autres spectateurs se mirent à jeter des projectiles et d’autres se livrèrent à un certain hooliganisme en s’attaquant aux sièges.
La fête avait tourné court pour le public rajaoui mais c’est le football et certains ont du mal à l’accepter. Et quand l’arbitre siffla la fin, ce fut l’allégresse dans les rangs militaires et la consternation chez les joueurs rajaouis. Néanmoins, Jrindou puis Nejmi et Stambouli eurent une digne réaction en rendant hommage à l’équipe adverse.
Dans les vestiaires des FAR, c’était la folie ambiante. Dans un coin, Fakher répondit à la meute des journalistes qui l’entouraient avec calme et une joie intériorisée qu’on sentait très forte.
Les chants, les cris de joie étaient de mise pour fêter un titre de champions que les FAR surent mériter face à un RCA qui joua tout sauf ce football qu’on lui reconnaissait, même si certaines porte-voix avaient tout fait pour nous persuader du contraire !
Salem HADARI
source:lopinion