La conséquence de ces défaites devrait être logiquement son élimination de la compétition.
Toutefois, et malgré cet échec, l’équipe nationale s’est qualifiée en demi-finale suite à une décision de la Confédération africaine du rugby (CAR).
Une décision encore incompréhensible, considérée comme un cadeau au Maroc.
En effet, et selon le programme de ce tournoi, l’Afrique du Sud, qui est d’ores et déjà qualifiée pour les Championnats du monde juniors, qui auront lieu en Irlande, ne disputera pas les demi-finales de cette manifestation continentale. En revanche, les deux autres équipes de sa poule, notamment le Maroc et le Zimbabwe, sont qualifiées nonobstant de leurs résultats. Ainsi, le Maroc jouera vendredi la première demi-finale face à la Namibie. Une victoire permettrait au XV national d’atteindre la finale. Le Zimbabwe, lui, sera opposé au Kenya.
Ces résultats enregistrés par l’équipe nationale ne peuvent être qualifiés que de fort modestes.
Ils reflètent parfaitement le niveau réel du rugby national.
Le Maroc, qui naguère jouait les premiers rôles dans cette discipline, a sombré pendant un bon nombre d’années dans la médiocrité.
On ne peut hélas que constater la faiblesse de notre équipe de rugby.
A l’instar du foot ou du tennis dans lesquels le niveau des sélections marocaines était loin de celui de n’importe quelle formation africaine, le rugby traverse également une crise confirmée par les piètres résultats de nos juniors. Malgré la bonne volonté de l’encadrement de cette discipline, il faut noter la carence en moyens financiers et en infrastructure nécessaires au développement de l’ovale dans notre pays.
Cette situation a poussé de nombreux rugbymen à aller monnayer leur talent sous d’autres cieux et notamment en France où 340 joueurs exercent actuellement.
Devant le vide enregistré après
« l’exode » de nos joueurs, que pourrait-on attendre aujourd’hui de la prestation de l’équipe nationale ?
Défaite sur défaite, tel est le lot que récoltera l’équipe nationale si on ne prend pas à bras le corps et avec plus de sérieux cette discipline.
Certes, nous ne sommes ni la Nouvelle-Zélande ni l’Australie, ni même l’Angleterre, la France où l’Afrique du Sud qui sont les meilleures du monde, mais cependant, on était en droit d’attendre mieux de nos joueurs que cette lamentable performance.
Fatima-Ezzahra Saâdane
LE MATIN