Bien malin qui peut prédire les dates des dernières rencontres de l’édition 05/06 et celles de la coupe du trône.
Actuellement, alors qu’il ne reste que 6 rencontres, le calendrier est fourni au fur et à mesure de l’avancement des journées. L’accouchement du calendrier est une opération marocaine qui obéit à des lois défiant la raison, le bon sens et la logique. En fait, il n’y a jamais d’accouchement. C’est une sorte de « gestion » au jour le jour faisant la part du lion aux « copains ». Avant de démarrer, le calendrier a déjà subi des changements.
Et ce n’est pas une caricature mais bel et bien notre triste réalité. Cela en dit long sur la qualité de gestion et de management des responsables de notre football. Ces gens qui se réunissent, lors d’une pseudo Assemblée Générale -hors de toute légalité -selon un calendrier (sic) et une fréquence qui suivent la saison des amoureux et les nuits des pleines lunes, pour s’auto congratuler.
En outre, ce calendrier est toujours caractérisé par sa très longue durée. L’actuelle édition ne s‘achèvera pas avant la mi-juillet (coupes incluses). Et encore, Dieu merci, nous avons été épargnés des aléas de la nature telle une météo caprice provoquant le report de journées. Il faut rappeler que la FIFA avait ordonné que les compétitions se terminent à la mi-mai ? En tout cas, les joueurs sélectionnés ne doivent pas participer au-delà de cette date ?
Ah oui, le Marco est éliminé du Mondial. Mais alors de deux choses l’une et une seule. Ou ces gens sont des devins, et ont donc intégré cet événement dès la préparation de la saison c’est-à-dire en août 2005. Ou ils sont des incompétents qui agissent au quotidien.
Une situation qui ne satisfait personne
Il y a peu, la finale de la coupe du trône se jouait avec deux ans de retard. Mieux, on faisait une opération groupée « on solde » : avec le prix d’une coupe vous en avez deux. La dernière a été organisée en pleines vacances et annoncée 10 jours avant sa date. L’OCK a été obligé de faire revenir ses joueurs de la pplage avec la préparation que l’on imagine.
À ce rythme et avec une telle cadence, les clubs et notamment les joueurs disposent de quatre petites semaines pour prendre des vacances afin de se reposer et de se ressourcer et préparer la saison suivante. Chacun sait qu’une reprise nécessite une période d’adaptation et de remise en forme. Ce qui est hors des possibilités humaines. À ce rythme, une saison de 11 mois avec des reliquats pour l’édition suivante, on court au blocage de la situation.
Cette situation ne satisfait personne. Elle est nuisible et dessert le football national à bien des égards. Comment voulez-vous que les clubs, à qui l’on reproche- à juste titre- bien des choses, puissent s’organiser et préparer correctement la compétition, si on leur annonce le calendrier au fur et à mesure ? Par ailleurs, la longue durée de la saison est très préjudiciable à ce sport. Aucun sportif ne peut maintenir une forme satisfaisante durant une longue période.
Ceci a pour effet de contribuer à baisser le niveau de notre championnat qui est déjà médiocre dans bien des cas. Certes, ce n’est pas l’unique ni la majeure raison, mais elle concourt à aggraver cette situation. Elle est préjudiciable également à nos représentants dans les différentes compétitions africaines. Ces clubs n’ont pas le temps de se reposer correctement et de préparer sérieusement les échéances, bien plus difficiles, qui les attendent.
Cette gestion met en cause l’équité de la compétition. On peut énumérer longuement les inconvénients, les aberrations et les contradictions de cette situation. En synthèse, Elle est grave, le tableau est noir et le verre déborde depuis belle lurette.
Mohamed Ali
Menara.ma