Les Lionceaux de l’Atlas se sont frayés le chemin du bonheur des quarts de finale en allant chercher les ressources nécessaires pour éliminer, mardi soir au stade d’Enschede, une très accrocheuse formation japonaise sur le service minimum et dans le temps additionnel (90+1) en attendant, vendredi prochain, de poursuivre sa belle aventure néerlandaise. L’enjeu devait normalement pousser à la prudence et la peur d’encaisser rend la crispation encore plus palpable mais rien ne fut. Le match s’est emballé après un court laps de temps d’observation. Les Marocains n’arrivaient pas à imposer leur style devant la rapidité de leurs vis-à-vis qui étaient les premiers sur chaque balle et remportaient presque tous les duels. La première mi-temps a été bien rythmée dans une ambiance bon enfant des supporteurs des Lionceaux de l’Atlas qui ont animé avec les tambours les travées du stade d’Enschede et sous une température plus douce (28 degrés C ).
Les Japonais, complètement métamorphosés par rapport aux prestations fournies lors du premier tour, ont misé sur lama Sota (1,90m) et ont évolué plus offensivement tout en restant fidèles et respectueux de leur traditionnelle discipline et en déployant le marquage strict sur El Zhar, effacé, et Iajour, isolé en pointe. El Ahmady, chargé d’organiser l’entrejeu et encouragé par des dizaines de ses voisins et amis à Enschede, est passé à l’attaque. L’équation devenait encore plus difficile à résoudre avec le pressing exercé par les Japonais alors que les nationaux cherchaient à s’organiser. Et par deux fois, les Bleus allaient inscrire mais le poteau, la transversale et le gardien ont sauvé la mise.
Fathi Jamal, de son banc de touche, haranguait ses joueurs à se calmer et les incitait à imposer leur jeu. Et c’est péniblement qu’ils sortirent indemnes du ‘Tsunami’ nippon avant que Bendamou ne réveille le stade tout acquis (37è). Le nul blanc sanctionnant les 45 premières minutes était beaucoup plus clément pour les Marocains qui ont failli plonger dans le vide. Les lignes défensives ont été, à la reprise, plus compactes. Le but pour débrider le match n’arriva point et les deux équipes se montrèrent plus incisives sur balle arrêtée. La virtuosité balle au pied et la rapidité pouvaient seules changer le score. Et à ce jeu, Bendamou, de loin le meilleur des acteurs sur le rectangle vert, sema les troubles dans l’arrière garde japonaise, imité quelques minutes plus tard par son coéquipier de club Iajour qui manque de peu de fructifier son capital but par trois fois, mais grâce à son instinct de buteur qu’il a retrouvé il a inscrit un joli but, synonyme de passage aux quarts de finale, un niveau de compétition que jamais le football national n’avait atteint en championnat du monde.
source:aujourdhui