N’ayant besoin que d’un point pour assurer la deuxième place du groupe, Fathi Jamal a aligné une formation légèrement remaniée en bétonnant la défense avec quatre éléments pour se protéger et se prémunir des attaquants chiliens très rapides.
Les Chiliens ont joué leur va-tout pour décrocher la qualification automatique sans vivre une journée d’attente angoissante, calculatrice à la main, faisant et défaisant les pronostics tout en priant pour que les résultats des autres groupes leur soient favorables. Des changements s’imposaient en fonction des forces de l’autre bord.
Mssassi, qui n’a pas encore retrouvé toutes ses sensations, restera sur le banc de touche et cédera sa place à El Amrani Hicham. Salah Sbai fera sa première apparition. Les deux latéraux accompliront admirablement leur tâche tant dans le marquage serré que dans la relance.
Les deux équipes semblaient de prime à bord se satisfaire de la parité au score, ’’suffisante’’ à leur bonheur sans oublier de prendre des risques par à coup dans un match joué sous une fine pluie. Le va-tout imposant la stricte prudence et non ’’l’aventure’’, les actions suscitant l’enthousiasme du public dans le stade de Galgenwaard qui a pris les allures et l’ambiance du complexe sportif Mohammed-V avec près de 95 pc de l’affluence acquise à la cause des Lionceaux.
A eux seuls, Iajour et El Zhar donnèrent du tournis à la défense alors que dans l’entrejeu, El Ahmadi, égal à lui-même et qui progresse au fil des sorties, organisait en rotation tout le système dans un match bien mené par ses coéquipiers, mais difficile.
Les Chiliens cédaient au fil des minutes des espaces et laissaient des forces dans les duels. Mais ce ne fut qu’un trompe l’oeil. Ils se ressaisiront comme s’ils venaient d’entamer le match pour faire passer à l’arrière garde des lionceaux cinq minutes infernales, ratant bien des occasions de prendre l’avantage et de déjouer toute la stratégie ficelée par le staff technique marocain. Il fallait stopper cette vague déferlante qui risquait d’occasionner d’importants dégâts. Et c’est Bendamou, sur une lumineuse action, qui a mis à plat les espoirs de la Roja dans le moment crucial d’avant la pose (45è+2). La réaction des Chiliens, désormais dos au mur, ne se fera pas attendre et les quarante cinq minutes seront douloureuses pour les marocains préférant le ’’wait and see’’, un choix judicieux et risqué mais s’en sortirent sans mal même si la défense a montré des signes de flottement. Les Lionceaux, qualifiés pour la deuxième fois en trois participations pour les huitièmes de finale, après l’édition de Malaisie-1997, vont bénéficier d’un jour de repos et devront patienter pour connaître le nom de leurs vis-à-vis du prochain tour.
La seule certitude est que l’équipe nationale disputera son ticket pour les quarts de finale à Enschede, près des frontières avec l’Allemagne, face au deuxième du groupe A. Entre le Bénin, l’Australie ou le Japon, ni Fathi Jamal ni ses joueurs n’ont de préférence particulière. A ce stade de la compétition, toutes les équipes se valent.
source:lopinion