Mise à jour du championnat du GNFEI : FAR-RCA (1-0)

Malheureusement pour lui, Oscar a été trahi par son excès de confiance jusqu’à verser dans l’excès de zèle qui s’est traduit fatalement par des fautes tactiques impardonnables pour un technicien de sa trempe. Oscar a tout simplement jeté les Diables verts dans la gueule de l’ogre d’en face qui ne s’est nullement privé de l’offrande.

Pourtant, les Casablancais firent bonne impression en ce début de match quand ils sautèrent sur l’adversaire, y mettant une débauche d’énergie qui témoigne clairement de l’envie de sceller la partie le plus vite possible. L’alignement de Aboucherouane, l’ex Lillois, et deux Vénézuéliens (Gomez et Jonathan) devait venir en appoint au travail d’un collectif aguerris à ce genre de rendez-vous récalcitrants. Les Rajaouis pressèrent sous les ovations d’une galerie qui ne jurait que par la victoire.

Mais la fête sera interrompue très tôt après que les FAR aient ouvert la marque, contre le cours du jeu. Ouaddouch a réussi en effet à prendre le dessus sur Jrindou et Chkilite avant de fusiller Fouhami (13e). Du beau travail auquel la chance a donné la touche finale. Le public de la Magana donna libre cours à sa chorale, surtout que les coéquipiers de Ouaddouch sont sortis de leur réserve, pour prendre le contrôle de la partie. Mais la nervosité vient ternir certaines phases de jeu. Bahri fut à deux doigts de doubler la mise (22e).

Jonathan reçoit le premier carton de la partie. L’arbitre omet de sanctionner Jaafari qui a retenu Zerouali par le maillot. Même omission à l’égard de Chahiri qui a placé ses crampons dans le buste de Jaafari et de Naoum qui a éloigné le ballon mort. La souplesse de Brahmi est à dessein d’éviter de faire monter davantage la tension surtout que les FAR ont instauré leur domination face à des Rajaouis perdus sur le terrain. Stambouli a grippé la machine casablancaise en forçant au chômage sa force de frappe, à savoir ses ailes occupées par le virevoltant Alloudi et Aboucherouane.

Les Verts ne baissèrent pas les bras pour autant. Bien plus, Jesus Gomez a provoqué la défense militaire et obtenu le penalty (40e). L’espoir est de retour mais Aboucherouane va replonger la galerie verte dans la stupeur. Il a raté lamentablement. Cela arrive, oui, mais quand même !

On s’attendait à un autre son de cloche durant le second half pour les visiteurs, mais c’est bien le contraire qui advint.

Les Rajaouis ont été soumis à un pressing infernal qu’ils ne pouvaient contrecarrer en raison de l’avantage physique des locaux et de leur vivacité dans le jeu ; ce qui leur donnait une force de pénétration. La mission est devenue d’autant plus difficile qu’Oscar a cru bon laisser aux vestiaires Alloudi. Une erreur. Car ni Jbile ni aucun autre remplaçant ne serait en mesure de déjouer la vigilance de la défense militaire pour le simple fait que la lacune est située au niveau de la ligne médiane, dominée et forcément chiche en ballons pour les attaquants. Stambouli renforce son arsenal offensif, lançant Maarif et Adil Lotif respectivement à la place de Bouaaouda et Bahri. Oscar est plus que jamais à court de solutions.

Le match perdait de son rythme, en raison de l’effet conjugué de la chaleur et du carême. Les militaires faillirent doubler (70e). A 15 mn de la fin, le Raja jette toutes ses forces dans la bataille car n’ayant plus rien à perdre. Jermouni est sauvé par Serraj qui repêche un ballon de but. C’est à ce moment que Oscar a cru bon, une seconde fois, de remplacer son maître à jouer, Gomez. Sur les gradins, on se contenta de s’interroger des yeux.

La sortie du joueur vénézuélien enleva les derniers espoirs d’un retour au score car la ligne d’attaque rajaouie sera tout simplement phagocytée et sa ligne médiane à mouliner en vase clos. Rien ne va plus, on imaginait mal comment est-ce que le Raja pouvait nourrir quelconque espoir de remettre les pendules à l’heure. Brahmi ajouta quatre minutes supplémentaires, mais rien de nouveau sinon l’intervention musclée de Zérouali contre Ajedou qui sera évacué. Cette brutalité a laissé l’arbitre … impassible.

Brahim Oubel

LE MATIN

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