A cette donne s’ajoutent les revenants Adil Ramzi, Bouchaïb Lembarki (Arrayane du Qatar), Nabil Masloub (Raja de Casablanca), Hassan Alla (Mouloudia d’Oujda).
Les Lions de l’Atlas ont souffert le martyre face à un adversaire qui a oublié que la rencontre était amicale. Les équipiers du capitaine Reyna, qui a quitté le jeu prématurément souffrant de la cuisse, ont carrément malmené les joueurs marocains.
Ces derniers ne pouvaient cacher leur surprise de voir des Américains bouger avec autant de vivacité et attaquer avec autant de punch.
Les deux formations, galvanisées par des supporters tout acquis à leur cause, se sont lancées à l’assaut de leurs buts respectifs. Le jeu pondéré des Marocains était opposé à une fougue américaine qui a décontenancé les nôtres.
Force est de reconnaître que le soccer (nom donné au football dans le pays de l’Oncle Sam) est en train de gagner du terrain. Il est en passe de supplanter le base-ball ou le basket-ball dans le cœur de millions d’Américains. Pour preuve, le stade de Nashville affichait complet mardi.
Ce match amical a drainé la foule des grands jours. Une très grande partie du public marocain est venue de très loin dans cet immense Etat du Tennessee pour supporter les Lions de l’Atlas qui ont développé un jeu aéré, agréable si l’on excepte les excès de dribble de Bousoufa ou Alloudi ; excès que l’on mettrait volontairement sur le compte de la jeunesse et du désir de vouloir faire étalage de leurs qualités pour leur première sortie.
Si l’on excepte la défense, qui était restée intacte puisque composée de El Karkouri, Ouaddou, Benaskar et Regragui, le milieu du terrain a réellement souffert de l’absence du métronome Safri et du virevoltant Moha Yaâgoubi. En attaque, la rentrée de Bouchaïb Lembarki a pallié la défection de Marouane Chamakh.
Mais pour disposer d’une attaque percutante, il faut, aux petits Boussoufa et Alloudi, un encadrement plus mûr, incarné par un Zaïri ou un Hadji qui ont déjà l’expérience requise pour mettre à défaut les plus rudes défenseurs.
Le fait d’avoir rappelé Lembarki était judicieux car l’ex-Rajaoui a apporté sa grande mobilité et sa vitesse qui lui ont permis de prendre le meilleur sur la défense américaine et de mettre sur orbite Madihi, auteur du but de la victoire dans les ultimes instants de la rencontre.
En tous les cas, c’est un très bon début pour un Onze qui se cherche et un entraîneur qui tient à mériter la confiance placée en lui.
LE MATIN