Maroc-Tunisie : le stade Radès aura des allures latinos

Surcette rencontre, beaucoup a été dit, mais personne ne peut prédire l’issue de ce match, qualifié de « décisif et historique ». Tellement l’enjeu est de taille : qualification au Mondial 2006 en Allemagne.

Evoluant à domicile, au stade Rèdes (60 000 placesassises) le même où ils ont battu les Marocains en finale de la CAN 2004, les Tunisiens ont le choix entre le nul ou la victoire. Les Marocains, eux, n’ont d’autre alternative que la victoire. C’est dire que le match sera très serré, où la tactique devra primer sur le spectacle.

Le match sera tout sauf une partie de plaisir. « Ce 14e choc entre les deux pays en éliminatoires de la coupe du Monde promet une lutte sans merci », souligne dans son édition de vendredi le quotidien tunisien La Presse.

Dans un message publicitaire, la chaîne de télévision tunisienne TV7, invite les le public à venir nombreux soutenir son équipe et qualifie de passage, le rencontre de ce soir d’une deuxième édition de la finale de la CAN 2004.

Dans l’esprit de beaucoup de Tunisiens, comme de Marocains, la « gaffe » du kepeer marocain lors de cette finale en février 2004 reste inoubliable. « L’équipe marocaine dispose d’excellent joueurs. Malheureusement, un gardien d’équipe efficace lui a souvent manqué », remarque un supporter tunisien.

La presse tunisienne ne tarit pas déloges sur les arguments collectif et individuel de son équipe. « On sait parfaitement que les atouts de la sélection ne sont pas, de doivent pas être uniquement d’ordre individuel. On connaît parfaitement la tendance du sélectionneur pour qui la star est justement l’équipe. Mais l’équipe, telle que Roger Lemerre est parvenu à façonner, c’est aussi des individualités », souligne La Presse.

Toutefois, tempère ce tunisien, chauffeur de taxi de son état, le team national tunisien n’est pas aussi « terrible » qu’on le laisse croire. « On a tendance ici à trop surestimer le onze national », dit-il, rappelant un slogan largement repris ici à Tunis

que « les Aigles de Carthage vont avaler les Lion de l’Atlas. »

Et ces mêmes Lions, qui n’ont jamais été une proie facile, n’ont plus qu’une seule issue: briser les ailes de ces aigles, mission

considérée par Badou Zaki comme « difficile mais pas impossible. »

Le quotidien Le Temps, dans un article titré « Gare à l’excès de confiance », estime qu’un match n’est jamais gagné d’avance. « Nous avons beaucoup confiance en notre team national et en son coach, Lemerre. Nous sommes sûrs que ses joueurs auront la bougeotte, de l’ambition à revendre et un optimisme en béton. Le communiquer à tout bout de champ, c’est faire preuve d’autosatisfaction et d’excès de confiance. Nous préférons de loin faire la fête après le match, non sans souffrir. »

En attendant le résultat de ce derby maghrébin, qui sera retransmis par plusieurs chaînes internationales (TV5 et Eurosport, notamment), le match Tunisie-Maroc reste ouvert tout les scénarios possibles.

Selon La Presse de Tunisie, « marquer la première pour tuer le match sera le scénario idéal. »

Badou Zaki, serein et confiant qu’il est, devra redoubler de vigilance pour justement ne laisser aucune chance à ce scénario de se produire. A dire vrai, il est désolant de voir l’une de ces deux équipes ne pas accéder aux phases finales de la coupe du Monde. Mais ainsi va le foot.

Said El Hadini, envoyé spécial à Radès (Tunisie)

Source : Menara

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