Auparavant, les hommes de M’hammed Fakhir avaient disputé trois rencontres amicales face respectivement aux USA, à la Colombie et au Togo.
Ces trois matches avaient permis aux joueurs internationaux d’être regroupés plus de quinze jours, ce qui est rarissime du fait que lors des championnats européens, il est toujours difficile de réunir les professionnels durant plus de quatre jours.
Néanmoins ces trois rendez-vous avaient soulevé un tollé auprès des observateurs sportifs qui estimaient que la période choisie pour disputer ces matches amicaux n’était pas adéquate, l’ensemble des joueurs sortant à peine de la compétition et pouvant contracter des blessures.
Mais Fakhir avait expliqué que ces rencontres présentaient une excellente occasion pour passer en revue plusieurs joueurs dont notamment des éléments évoluant en championnat national.
L’entraîneur national a, par ailleurs, estimé avoir gagné quatre bons joueurs que sont Alloudi, Mahdoufi et Erbati, auxquels est venu s’ajouter M’barek Boussoufa qui a crevé l’écran face au Burkina Faso.
Lors de ces rencontres amicales, Marouane Chemmakh et Youssef Hajji, qui relevaient de blessure, ont pu récupérer et affûter leur condition physique.
Ces deux joueurs, bien qu’encore jeunes, sont donc devenus les vétérans de cette équipe nationale constituée d’un amalgame entre professionnels et amateurs, a estimé M’hammed Fakhir.
Un M’hammed Fakhir qui devra, cet après-midi face au Malawi pour le compte de la CAN 2008 au Ghana, remporter une victoire impérative afin d’envisager l’avenir en cette compétition africaine sous les meilleurs auspices.
Mais il faut dire qu’avant la concentration de la Maâmora, le Onze national était en butte à quelques problèmes qui n’ont guère été favorables.
Les déclarations de Abdeslam Ouaddou et de Youssef Kharja, qui ont fustigé la gestion technique du Onze national et mis en doute les capacités de coaching de Fakhir, ont quelque peu perturbé le moral des troupes.
Heureusement que le retour d’un autre réfractaire, Boukhari en l’occurrence, a quelque peu rassuré les supporters des Lions de l’Atlas.
Mais pour redonner vraiment une âme à cette équipe nationale, une victoire est impérative cet après-midi à 16 heures face au Malawi.
Avec la chaleur torride qui sévit actuellement au Maroc, l’horaire est très mal choisi car, dit-on, l’éclairage du complexe sportif Prince Moulay Abdallah n’est pas opérationnel en ce moment. Mais cela est une autre histoire sur laquelle nous reviendrons.
La chaleur et le jeu anglo-saxon des athlétiques joueurs du Malawi risquent d’handicaper grandement le rendement du Onze national.
Néanmoins et sur le papier, les Lions de l’Atlas partent avec les faveurs du pronostic tant il est vrai que nos représentants ont, souvent, pris le dessus sur le Malawi.
La dernière victoire du Maroc face au Malawi remonte à l’année dernière lorsque les coéquipiers de Youssef Hajji avaient triomphé sur le score de 4 à 1.
Mais comme en football la logique est trop souvent bafouée, le Onze national abordera cette rencontre avec une extrême prudence pour éviter toute mauvaise surprise, toujours probable en ce genre de rencontres.
Mustapha Abou-Ibadallah
LE MATIN