Seule ombre au tableau, les règlements de l’International Board (Fédération internationale de rugby) qui prévoient que seules les sélections qui terminent premières de leurs poules respectives joueront ensemble afin d’obtenir le billet pour la World Cup. Le premier du groupe «A» jouera face au premier du groupe «B», l’aller à domicile et le retour chez l’adversaire. Or c’est une situation qui n’arrange en rien les affaires du XV marocain.
Ce dernier aimerait bien jouer d’abord chez l’adversaire. Car le retour en Côte d’Ivoire est un saut dans l’inconnu. Mais les règlements étant ce qu’ils sont, les Marocains allaient-ils se résigner ? Se rendre à l’évidence ? Eh bien, non !
En fouillant plus minutieusement dans les règlements, les responsables trouvèrent le bol d’oxygène qui évitera l’asphyxie. Une voie d’accès qui permet, tout de même, de donner ses chances au Maroc.
A une toute petite condition : que la sélection nationale engrange le plus grand nombre de points. Dans ce seul cas, les Marocains, s’ils terminent leaders avec le plus grand nombre de points (ils en auront 11 alors), peuvent jouer d’abord chez l’adversaire avant d’accueillir ce dernier sur leurs terres.
D’où l’importance capitale du match contre la Côte d’Ivoire. La victoire ! Et rien que la victoire ! Si elle est acquise sur les Eléphants, le Maroc recevra chez lui, en match retour, quel que soit le résultat des autres sélections de l’autre groupe.
Pour mémoire, les équipes en lice pour arracher le billet de qualification se scindent en deux groupes : «A», avec Maroc, Ouganda et Côte d’Ivoire et «B», avec Kenya, Namibie et Tunisie.
Ce sont là les sélections d’Afrique où le rugby est florissant.
Si l’on excepte l’Afrique du Sud où l’Ovale rivalise sérieusement avec le football, le Maroc vient talonner de près les Sud-Africains.
La notoriété du rugby national a été forgée dans l’acier ces dernières années avec deux Coupes d’Afrique des nations.
Une réalisation qui donne à l’Ovale national toute son aura.
Mohamed Mellouk
LE MATIN