La mission était devenue délicate à la lumière de cette situation au sein des verts. Il fallait donc remonter ce score en l’emportant à Casablanca par deux buts d’écart.
Le public, lui, y croyait, la preuve plus de 70.000 spectateurs ont pris place au Complexe Mohammed V pour apporter tout le soutien dont le onze rajaoui avait besoin. Oscar Fullone savait que l’enjeu était important. Il donna donc un visage offensif à son schéma tactique avec deux attaquants de pointe, en l’occurrence Iajour et Bidoudane.
Mais, curieusement c’est un défenseur qui allait frapper fort en ouvrant le score dès la 13e minute de jeu, un but qui va donner un peu d’espoir mais qui sera le seul de la rencontre malgré une domination constante des Verts. Le Raja s’attendait à faire face à une défense adverse très regroupée autour de son capitaine Driouch. Les tentatives ont été nombreuses mais furent tellement décousues que le gardien algérien Bouaouaoui n’eut aucune peine à intervenir.
Iajour et Bidoudane, soutenus par Mesloub dans l’axe et sur les côtés par Zérouali et Bekkari, ont été trop muselés pour pouvoir s’exprimer comme ils le voulaient. Les Kabyles procédaient, de temps à autre, par des contres très vite repoussés par une défense qui a paru fébrile par moment surtout face aux envolées de leur attaquant Yassif, auteur de deux buts à l’aller. En seconde période, le schéma tactique des uns et des autres n’a pas beaucoup changé avec une défense kabyle aux aguets et qui renvoyait toutes les balles.
Le jeu aérien des Casablancais a fait le bonheur des défenseurs algériens qui n’ont laissé aucune chance aux attaquants. Il est vrai que l’absence de Alloudi s’est fait particulièrement ressentir car Iajour et Bidoudane, fatigués par tant d’effort, ont lâché du lest et n’ont pu véritablement inquiéter le gardien algérien.
Les actions menées ont été faites dans la précipitation et parfois l’excès de confiance. Les Kabyles ont bien senti la lourdeur des attaquants et ont donné l’impression de maîtriser la partie. D’ailleurs, par moment, ils ont donné quelques sueurs froides au gardien Koha et à sa défense.
Chercher le second but, synonyme de la qualification, était devenu une mission impossible. Malgré un dernier sursaut d’orgueil, le Raja n’arrivera pas à se frayer un chemin vers les quarts de finale. Dommage d’avoir été arrêté si près du but !
Abdeslam Bilali
LE MATIN