Le Raja a réussi l’exploit de remonter l’handicap de deux buts encaissés à domicile. Une performance qui mérite d’être mise exergue.
Battus au match aller at home par 2-0, les Diables Verts se sont surpassés.
Modibo Maiga (9e), Soufiane Alloudi (22e) et Mohcine Iajour (90+2) ont donné l’estocade à une formation égyptienne réputée intraitable devant son public.
Pourtant, on ne donnait pas cher de la peau des joueurs rajaouis qui ont connu une traversée de désert, des moments de flottements, voire des échecs qui ont valu sa place à leur ancien entraîneur le franco-roumain Alexander Moldovan.
Nul ne croyait que les Diables Verts, conduits par l’ancien joueur Jamal Sellami, étaient capables de pareil exploit. On estimait que leur parcours dans cette très lucrative manifestation qu’est la Ligue des champions arabes s’était arrêté. Et toute l’attention était focalisée sur le nouveau coach.
Après des semaines d’hésitations et de contacts, le choix a été porté sur l’Argentin Oscar Fullone, une vieille connaissance du Raja, qu’il a conduit à plusieurs titres.
Fullone, surnommé l’entraîneur mage, a fait le voyage avec ses futurs poulains. Sa présence leur a sans doute porté chance, confirmant ainsi son côté fétiche.
Voilà qui est de bon augure pour la suite des événements.
Le Raja, frileux, affaibli et mal dans sa peau depuis qu’il a perdu le sacre du champion face au FAR, avait besoin de pareil exploit. D’abord pour se réconcilier avec son public de plus en plus mécontent quant à ses dernières prestations. Et ensuite pour retrouver le moral.
La victoire du Raja au Caire peut être qualifiée de réveil. Et c’est ce dont les joueurs avaient besoin pour retrouver le moral. Les Diables Verts avec un moral d’acier, on voit mal qui pourrait les arrêter. Et aussi avec un meneur d’hommes tel que Oscar Fullone, c’est sans doute le début d’une nouvelle ère jalonnée de succès. Et c’est tout le mal qu’on souhaite à l’un des plus prestigieux clubs du Royaume, véritable locomotive du football national.
MEnara – Abdelkader El Aine