Il faut reconnaître que ce golfeur de charme n’eut pas seulement à affronter une adversité impitoyable, mais il dut lutter contre les caprices de la nature dont les éléments se sont carrément déchaînés par moments, bloquant les joueurs pendant près de 10 mn au trou 5, en cette dernière journée. Des vents violents, des pluies torrentielles, un parcours imbibé, tous ses facteurs réunis ont fait des victimes parmi certains golfeurs présentés, pourtant, comme favoris.
La victoire de Sam Torrance est d’autant plus méritoire qu’elle est acquise après haute lutte et une longue patience d’un golfeur qui jouit d’une haute estime tant sur les links qu’en dehors. Connu de par le monde par ses multiples actions caritatives (dont il n’aime pas parler en public !), l’Ecossais est né le 24 août 1953. Connu et reconnu, il a été désigné capitaine de l’équipe européenne de la prestigieuse manifestation golfique, la Ryder Cup en 2002, dont il est également joueur à multiples reprises. Il est le premier joueur du circuit européen la saison 2005.
Son courage, sa persévérance tout au long de ce Trophée l’ont imposé comme favori incontestable. D’ailleurs, l’Association Trophée Hassan II (ATH) via son directeur de marketing et de communication, Kamil El Kholti, l’a présenté comme la star de la 34e édition.
Mais à mesure que la compétition avance, d’autres joueurs ne voulaient absolument pas se laisser distancer : l’Espagnol Santiago Luna, le Portugais Filipe Lima, l’Américain Gordon Brand JR, et le Français Raphaël Jacquelin. Ce dernier dépassa l’Espagnol et devint le plus sérieux des prétendants.
Et le petit point qui séparait le leader et son dauphin était comblé dans les minutes qui suivent. Torrance avait mis la balle dans les arbres. Jacquelin en avait profité ! En fin de parcours, l’Ecossais avait 3 points de différence. Mais il se fit rejoindre par le Français Jacquelin qui l’a coiffé sur le poteau. Les deux hommes eurent recours au Play Off.
Cette fois c’est Jacquelin qui mit sa balle dans le bunker. C’était fini pour lui. Les deux golfeurs devaient rejouer sur un seul trou ! Autrement dit, jouer la mort subite. Le plus fort mentalement et le meilleur putteur a eu le dessus. Et c’est Sam Torrance !
Lematin.