Le naufrage de l’athlétisme marocain

Puis, ce fut l’avènement de l’ère Hicham El Guerrouj, maître absolu du 1.500 m qu’il dominera près d’une décennie glanant plusieurs médailles et s’adjugeant la Golden League entre autres. L’athlétisme national est miné par de nombreux problèmes tels que le départ de plusieurs athlètes qui ont préféré émigrer sous d’autres cieux. Outre les pays européens, certains athlètes ont choisi le Golfe à l’instar de Rachid Ramzi qui a évolué sous les couleurs du Bahreïn lors des derniers Jeux Olympiques en s’adjugeant la médaille d’or au 800 m.

Les récents championnats du monde juniors, qui viennent de s’achever en Chine, illustrent parfaitement le déclin de l’athlétisme national qui s’est contenté de la 29e place après avoir glané une seule et unique médaille d’argent par le biais d’Abdelghani Iguider. Actuellement, la grogne règne au sein de certains clubs et ligues qui pensent que la représentation marocaine a été catastrophique puisque les athlètes engagés au nombre de 28 n’ont guère été à la hauteur malgré les moyens mis à leur disposition.

Ils estiment que la préparation de ces athlètes n’a guère été adéquate. Ils ne comprennent pas pourquoi certains athlètes, qui s’entraînent toute l’année et qui sont logés et nourris aux frais de la fédération, n’ont pas effectué le déplacement en Chine ! ? Plusieurs intervenants dans le domaine de l’athlétisme réclament une assemblée générale de la FRMA pour mettre fin à la commission provisoire qui dure depuis 2000 et dont le bureau ne s’est pas réuni voilà plus d’un an.

Cent trente-cinq signatures ont été obtenues chez des clubs d’Oujda, de Casablanca, de Fès, de Meknès et de Tanger ainsi que chez certaines ligues afin d’atteindre le but escompté : la tenue des assises de la fédération d’athlétisme.

Mustapha Abou-Ibadallah

LE MATIN

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