Ce résultat a suffi aux Aigles de Carthage pour prendre la tête de leur groupe avec 21 points, devançant leur challenger, le Maroc (20 pts), au terme d’une bataille très serrée, qui se jouaient sur des détailles et lors de laquelle toute erreur a été irréparable.
Les matches nuls concédés par le Maroc contre le Malawi (1-1) et Kenya (0-0) à l’extérieur, et la Tunisie à Rabat (1-1) a pesé très lourd dans la balance et permis au onze tunisien de prendre l’avantage au décompte final.
D’autant plus que les derbys maroco-tunisiens se soldent généralement par un match nul.
Cette rencontre maghrébine n’a pas dérogé à la règle: match crispé et tendu, erreurs individuelles des joueurs qui étaient à fleur de peau, suspenses, rebondissements, retournement de la situation, méforme de certains joueurs (Hadji, Boukhari, Santos, Ben Achour…), qui ne pouvaient pas supporter la pression, duels physiques, fautes inutiles sur l’adversaire (expulsion de Ben Askar), intense émotion, peur au ventre, maladresse, combat âpre, jeu décousu et haché, etc…
Le Maroc qui dispose d’individualités, dont les qualités techniques sont indéniables, a tout fait pour sauvegarder son avance après les deux buts marqués (2è et 42è) par Chamakh, attaquant racé qui gagne en maturité et expérience, et l’égalisation à la 17è minute par le brésilien José Clayton sur penalty sévère sifflé par l’arbitre égyptien Abdelfattah.
Un malheur ne vient jamais tout seul: égalisation à la suite d’un centre-tir du milieu tunisien Chedly, qui a trompé la vigilance et du gardien de but Lamyaghri et de la défense, finissant, ainsi, sa couse dans les filets après l’intervention du capitaine de l’équipe Talal Karkouri et blessure de Safri, pièce maîtresse de l’entre- jeu.
Dans ce derby classique, aucune équipe n’a largement dominé son adversaire.
Toutefois, la formation tunisienne, qui a trouvé l’espace au milieu de terrain en profitant de la baisse de régime notamment de Boukhari et de Hadji, trop surveillés, a bien négocié la partie, surtout lors des 15 dernières minutes.
Le onze tunisien est revenu au score au bon moment, sachant pertinemment qu’un nul est synonyme de qualification. Il est parvenu, aussi, à atteindre la consécration, dans son fief, après une lutte âpre au milieu du terrain et une vigilance sans relâche dans ses interventions.
Le milieu des Aigles de Carthage a bien fonctionné, ses éléments ont participé aux contres, sans oublier de se replacer.
Mohammed Fannane
Source : Menara