ALM : En tant que chef de la délégation sportive à Pékin, Quels commentaires faites-vous des résultats enregistrés?
Noureddine Benabdenbi : Il faut qu’on fasse des commentaires par discipline. Certains sportifs n’avaient pas assez d’expérience pour ramener des médailles. En natation, à titre d’exemple, la performance de Sara El Bikri est prometteuse puisqu’elle a amélioré son record. Mais Sara a besoin d’effectuer des stages à l’extérieur du pays pour se préparer aux Olympiades de Londres. Pourquoi pas aux Etats-Unis d’Amérique ? Mais réellement on ne pourrait s’attendre à des médailles dans la natation. Personnellement, dans la boxe, je pensais que deux médailles de bronze étaient acquises. Sachant que pour réussir des médailles dans des compétitions pareilles, il faut être champions d’Afrique. Quand on est classé à la deuxième ou à la troisième place sur le plan continental, on ne peut avoir de grands résultats. En athlétisme, la sortie qui à mon sens prématurée de Meryem Alaoui Selsouli m’a surprise, mais elle est encore jeune et devrait participer aux deux prochaines Olympiades. Ce n’est pas facile d’assurer la relève après des champions olympiques comme Hicham El Guerrouj. Il faut avoir la volonté. Hasna Benhassi a réussi un défi puisqu’à la fin de sa carrière, elle a réussi de tels défis. Le CNOM n’est pas responsable des résultats de Pékin.
On a entendu que vous aviez l’intention de démissionner de votre poste au sein du CNOM, est ce vrai ?
Non, pas du tout. Si vous voulez parler des résultats de Pékin. Il faut qu’on sache qu’ils n’ont pas des répercussions sur la marche du Comité national olympique marocain. Le CNOM n’est pas responsable des résultats que l’on juge médiocres lors de la participation nationale aux 29èmes Jeux de Pékin.
À Pékin, il y avait un problème de médecin puisque la délégation ne se composait que d’un seul ?
Il faut quel sache que le Comité international olympique (CIO) fixe un quota concernant les membres devant se déplacer aux olympiades. Ce quota varie en fonction du nombre des membres de toute fédération. Avant le départ à Pékin, on s’est concerté avec les représentants de toutes les fédérations pour savoir la composition envoyée par discipline. Il n y avait pas de problème de médecin. On savait aussi que là-bas, les organisateurs mettent à la disponibilité de tout athlète, les moyens nécessaires pour le bon déroulement des jeux. Les médecins étaient présents. Les boxeurs, les judokas et la nageuse Sara El Bikri étaient accompagnés d’un kinésithérapeute.
Que pensez-vous de la décision de démission de Abdeljaouad Belhaj de la présidence de la Fédération de boxe?
Belhaj a toujours beaucoup donné à la boxe nationale. C’est un homme qui connaît très bien le domaine vu sa grande expérience. Déjà à Pékin, il soufrait de son malaise. Il est difficile de le remplacer.
Et la nomination de Saïd Aouita à la tête de la direction technique nationale de la Fédération royale marocaine d’athlétisme ?
Cette décision relève des affaires internes de l’athlétisme que je respecte bien sûr. Saïd Aouita a une large expérience dans ce domaine.
Concernant le basket-ball et en tant que président de la FRMB, quand avez-vous fixé la date pour tenir l’assemblée générale ordinaire (AGO) ?
Pour tenir l’assemblée générale de la FRMB, il faut d’abord que les clubs ainsi que les différentes Ligues du Royaume tiennent leur assemblée. La FRMB les a informée depuis trois mois de l’obligation de tenir les AGO en vue d’avoir les rapports moral et financier. Jusqu’à aujourd’hui, seuls trois clubs ont tenu leur AGO. Dans la prochaine AGO de la FRMB, il y aura des surprises. Des modifications pourraient affecter les statuts de la FRMB en fonction des besoins. Le ministère de la Jeunesse et des Sports travaille aussi sur un programme d’élaboration des statuts uniques pour toutes les Fédérations royales.
Leila El Attafi
Aujourdhui.ma