Le match de la nuit :
Au fond du trou en fin d’année dernière avec seulement 7 victoires pour 21 défaites et une catastrophique place de lanterne rouge de la ligue, New York ne semblait en fait attendre qu’une chose : que l’année 2006 commence. En effet, depuis son incroyable succès, le 2 janvier dernier, au Madison contre Phoenix (140-133) après trois prolongations, les Knicks sont inarrêtables. Tour à tour Washington, Seattle et Cleveland ont subi la loi des hommes de Larry Brown. Et cette nuit, Stephon Marbury et consorts passaient un test grandeur nature face à Dallas, la troisième meilleure équipe NBA au pourcentage de victoires (26 succès pour 9 revers avant la rencontre), pour voir si leur excellente disposition actuelle n’était l’œuvre que d’un heureux hasard ou d’un véritable redressement. La première mi-temps allait très vite se charger d’apporter un début de réponse. En particulier le quart-temps inaugural où les joueurs de la Big Apple donnaient le tournis à leurs homologues texans (35-21). Dépassés par le rythme imposé par un Marbury de gala (28 points et 6 passes à l’arrivée), les Mavericks rejoignaient ainsi les vestiaires avec un débours de 15 points (63-48) et un océan de questions sans réponses.
Néanmoins, effet salvateur de la pause et de la remontée de bretelles de leur coach Avery Johnson ou pas, les Texans se réveillaient en seconde période. D’abord au pas lors d’un troisième quart qu’ils remportaient 27-23 pour revenir à 11 unités de leurs hôtes. Puis au triple galop lorsque Terry (20 points et 5 passes) et Nowitzki (32 points et 7 rebonds) sortaient l’artillerie lourde à trois points pour enquiller un terrible 13-0 à des Knicks sonnés. Repassés devant (85-88) à huit minutes de la fin, les Mavericks ne parvenaient cependant pas à décramponner une équipe de New York accrocheuse en diable et qui s’offrait le luxe de leur infliger une véritable correction aux rebonds, y compris dans leur propre raquette (54 rebonds à 37, dont un hallucinant 28 rebonds offensifs pour les Knicks à 27 défensifs seulement pour les Mavs). Résultat, les deux équipes jouaient au jeu du chat et de la souris dans les deux dernières minutes. Terry pensait donner la victoire aux siens à 32 secondes de la fin (103-105). Marbury répliquait aussi sec (105-105) et Nowitzki, puis Crawford, manquaient tous les deux le panier de la gagne. Du coup, on allait assister à une période supplémentaire.
Où le héros local prenait corps dans l’inattendue personne d’Antonio Davis. Si ses 11 points et 9 rebonds n’ont rien de faramineux, son abnégation en défense pour faire barrage à Nowitzki allait se révéler en effet décisive en fin de match. L’Allemand, très fair-play, rendait d’ailleurs hommage à son adversaire à l’issue de la rencontre : «C’est un défenseur très malin. Il a vu tout juste et a été exceptionnel (NDLR : Nowitzki évoque l’une des dernières actions du match où Davis lui a fermé l’accès du panier). Il a été très important pour son équipe.» Grâce à ce succès (117-115), verrouillé sur deux lancers-francs réussis par Crawford (25 points) dans les ultimes secondes, New York se replace dans le ventre mou de la Conférence Est. En attendant mieux très certainement.
La perf’ :
Après une série de trois défaites d’affilée, Seattle se devait de réagir dans leur Key Arena face à Orlando s’il ne voulait pas voir s’éloigner la perspective d’une qualification pour les play-offs, déjà loin d’être acquise. Mais pas inenvisageable. Surtout si Rashard Lewis réitère souvent le type de performance qu’il a accompli la nuit dernière. 45 points à 12/18 au tir et 17/20 au lancer, agrémentés de 5 rebonds, l’ailier des Sonics a parfaitement su compenser l’expulsion de Ray Allen, survenue au début du deuxième quart pour une violente altercation avec Dooling. Lewis a fait la différence principalement dans le troisième quart-temps, avec 13 points permettant à Seattle de se détacher largement avec 18 unités d’avance (84-66). Et même un ultime acte mené tambour battant par les Magics (38-29) ne changeait rien, les Sonics s’imposant au final de neuf longueurs (113-104).
La nuit des Frenchies :
Toujours à Seattle, Johan Petro, une nouvelle fois titulaire, a réalisé une partie assez discrète avec 8 points et seulement 2 rebonds, lui qui commençait à s’imposer petit à petit comme le meilleur rebondeur des Sonics. De son côté, Mike Pietrus n’a pris part à la défaite de son équipe de Golden State, chez elle, face à Miami (96-110). Néanmoins, le retour de l’ancien Palois est désormais imminent puisqu’il a commencé à redisputer des deux contre deux à l’entraînement et a confié ne plus ressentir de douleur. Une bonne nouvelle pour les Warriors qui restent sur trois défaites d’affilée et qui ont perdu leur place en play-offs au profit de Denver.
Résultats de la nuit :
Miami – Golden State 110-96
Charlotte – Toronto 86-95
Utah – Philadelphie 110-102
Atlanta Washington 72-103
Milwaukee – Indiana 88-112
Dallas – New York 115-117
Chicago – Minnesota 93-99
Sacramento – Houston 88-80
LA Lakers – Portland 103-113
Orlando – Seattle 104-113
Lefigaro.