Réceptionnée par le président du Comité olympique indien, Suresh Kalmadi, la flamme est l’objet d’impressionnantes mesures de sécurité. Son relais a été écourté de neuf à trois kilomètres et les détails du trajet sont entourés du plus grand secret.
Le relais débutera dans l’après-midi, s’est contenté de dire M. Kalmadi, sans donner d’heure précise. Des médias parlent de 16h00 (10h30 GMT).
Nous avons pris toutes les précautions pour nous assurer que l’événement se déroulera dans le calme, a déclaré le secrétaire à l’Intérieur Shakeel Ahmed.
L’Inde a promis à la Chine, sa voisine et rivale contre laquelle elle a perdu une guerre en 1962, un passage sans encombre de la flamme, après les incidents de Londres et de Paris.
Des policiers ont monté des barricades sur Raj Path, l’immense avenue reliant le palais présidentiel à la Porte de l’Inde, un arc de triomphe militaire autour duquel ont été dressées des barrières.
En fait, seuls les 15.000 membres des forces de l’ordre déployés et des invités triés sur le volet assisteront au parcours de la flamme dans ce majestueux quartier de New Delhi érigé par les Britanniques dans les années 1920. Les autorités ont annulé, sans donner de raison, la présence de milliers d’écoliers.
Les acteurs de Bollywood, Aamir Khan et Saif Ali Khan, le joueur de tennis Leander Paes et des fonctionnaires de l’ambassade de Chine à New Delhi devraient participer au relais. Mais le capitaine de l’équipe d’Inde de football, Bhaichung Bhutia, avait refusé début avril de porter la torche, devenant le premier sportif au monde à boycotter un événement des JO par solidarité avec la cause tibétaine.
La circulation automobile est interdite, les stations de métro et les bureaux le long du trajet sont fermés.
Ces mesures de sécurité exceptionnelles n’ont pas empêché une cinquantaine de manifestants de s’approcher de l’ambassade de Chine mercredi et de brandir des drapeaux tibétains avant d’être interpellés par la police.
Et quelque 3.000 manifestants pro-tibétains porteront dans l’après-midi une autre flamme en hommage à la lutte non-violente des Tibétains, a indiqué Youdon Aukatsang, membre du Parlement tibétain en exil à Dharamsala, dans le nord de l’Inde.
Nous ne prévoyons pas de perturber le parcours de la flamme olympique, a-t-il assuré.
Mais le congrès de la jeunesse tibétaine, un groupe indépendantiste, tentera un coup d’éclat, a averti son vice-président Dhondup Dorjee. Comme lors de ses étapes précédentes, la flamme sera protégée par une vingtaine de gardes armés chinois et nous nous approcherons d’eux au plus près et les mettrons au défi de nous tirer dessus, a-t-il prévenu.
La police avait déjà arrêté mardi une dizaine de manifestants pro-tibétains à New Delhi.
L’Inde, qui reconnaît la pleine souveraineté de la Chine sur le Tibet, accueille depuis 1959 plus de 100.000 exilés tibétains, surtout à Dharamsala où vit le dalaï lama.
MAP