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Il était une fois Khalfi, la pieuvre verte

Il utilise une autre forme pour assurer sa domination : la persuasion. L’adhésion se passe mieux. Aussi quand la famille “ émigre ” à Casablanca à la fin de la seconde guerre mondiale, le jeune Khalfi intègre en 1948 la célèbre, école El Alamia d’où sortira toute une élite, partagée entre la politique, le syndicalisme et le… sport.

Khalfi, féru du sport est déjà une idole dans une école primaire. Dans les interminables matches entre classes, il est toujours le premier qu’on choisit, tant ses qualités éclatent. Et c’est donc tout naturellement qu’une fois au collège musulman il s’illustre dans les séances d’éducation physique. Athlète hors-normes il s’impose par sa stature en athlétisme dans les épreuves de lancers (poids, disque et javelot). D’ailleurs il brille de mille feux aux jeux scolaires raflant médaille sur médaille. C’est d’ailleurs là qu’il côtoie un certain Hosni Benslimane, champion en hauteur avec un nouveau record du Maroc, en juniors…

Khalfi s’oriente vers le handball où la puissance de ses tirs fait merveille. Du centre du terrain, il envoyait des boulets qui terrorisaient les gardiens adverses. Le football, il allait le pratiquer à l’occasion du remplacement d’un gardien blessé et ce fut le coup d’éclat puisque les dirigeants du Raja viennent le chercher. La carrière de Khalfi démarre au Raja au lendemain de l’Indépendance, juste après l’intermède du célèbre et regretté Si Mohamed du WAC qui joua une saison chez les Verts.

En cette fin des années 50, Khalfi innove. D’abord par une tenue noire et surtout des engagements à la main, à la manière du dégendaire Lev Yachine, le Russe. Son style fait fureur même si le public marocain, guère habitué à ce genre de dégagement de ballon, reste partagé. Pourtant, ce style révolutionnaire pour l’époque, marque les esprits. Feu Père Jego en fait pièce maîtresse dans son équipe, au même titre que le regretté Roudani ou les virtuoses de l’attaque Moussa, Bhija, Ouazzani et le maître à jouer Hamid.

Le Raja du début des années 60, plait, séduit et désarme par son jeu plaisant, agréable et spectaculaire même s’il ne gagne rien. Qu’importe, Khalfi est la figure emblématique du gardien moderne et jusqu’en 1965, il va demeurer le rempart du Raja avant de transmettre le flambeau à Rechaq qui va disputer la première finale de la Coupe du Trône du Club cette année face au KACM (perdu sur le score de 3-1) Khalfi prend du recul et se transorme en éducateur-formateur jusqu’à la fin des années 80.

Prefessionnellement, il entame sa carrière comme inspecteur général à la Jeunesse et Sport dans la province de Béni Mellal avant d’opter pour l’OCE en tant que contrôleur et il va côtoyer son coéquipier Moussa et l’inoubliable Hajjami du WAC.

Affecté au département transit (magasin 24) Khalfi sera durant de longues années le n° 2 de ce secteur névralgique au port de Casablanca. Khalfi n’aura laissé que des amis tant il était gentil et courtois.

source:lematin

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