Non seulement, la victoire des Rouges donne matière à réfléchir, mais elle dévoile les intentions des responsables du Wydad, lesquelles intentions ont commencé le lendemain de l’acquisition du titre. Le comité n’a pas attendu pour «goûter» au titre.
En pleine Coupe du monde de football, le WAC a tenu son assemblée générale où ont été annoncés plusieurs recommandations et mesures qui n’ont pas tardé à voir le jour, entre autres, la restructuration du club, le rajeunissement des membres du comité, la définition des tâches ainsi que, la cerise sur le gâteau, l’acquisition du Stade Philippe (la prestigieuse enceinte sportive, témoin de la naissance des plus grands footballeurs marocains les plus doués de leurs générations).
Ce terrain servira dorénavant d’académie pour former les gardiens de but. Une première en Afrique et dans le monde arabe. C’est connu, le WAC a de tout temps était un temple pour former des keepers. Le club des Rouges ne va pas se contenter d’une simple réputation.
Bien au contraire. Il en fait un stimulant pour garder un standing de pourvoyeur de gardiens de but.
Tous ces signaux forts adressés à la famille du football marocain donnent au WAC la place qui lui échoit sur l’échiquier sportif national. Une façon pour le premier club casablancais de se préparer pour affronter les challenges que le Maroc va relever si jamais on entreprend des actions hardies en matière de football.
En rapportant d’Agadir une victoire précieuse, le Wydad entend prendre tout le monde à froid. Car un démarrage fort lors des premiers matches est une surprise que le champion sortant réserve à ses adversaires et ses poursuivants. Lorsqu’une équipe démarre fort elle prend tout le monde de vitesse.
Le club de Haj Mohamed Benjelloun tente de creuser l’écart car avant que l’on se rende compte de sa forme, il aura engrangé une honorable avance. Est-ce là le retour d’un nouveau leader qui renaît de ses cendres ?
En tous les cas, cela n’étonnera pas outre mesure. Le WAC est habitué aux hauts de gamme.
S’y retrouver est le retour évident au cours normal des choses.
Mohamed Mellouk
LE MATIN