Et pourtant à l’entame de la saison, tous les espoirs étaient permis et les victoires laissaient entrevoir un dénouement heureux pour le grand club mais au fil des dimanches, la mauvaise gestion et les décisions saugrenues prises par le comité ne sont pas allées dans le bon sens.
Des défaites historiques ont fini par créer un climat guère propice à la bonne marche du club. On sait que depuis des lustres, les comités qui se sont succédé ont souffert, en raison d’un environnement malsain créé par des énergumènes qui avaient pignon sur rue et ont souvent pesé de tout leur poids pour infléchir telle ou telle décision.
Le comité directeur n’avait pratiquement aucun pouvoir pour mettre un terme à des situations qui ont souvent frisé le ridicule. Les divers présidents, comme pris en otage, se sont prêtés au jeu selon leurs intérêts.
Cette saison n’a pas échappé à la règle avec des querelles intestines qui ont poussé le secrétaire général, Chiadmi Soufiane, à présenter sa démission à la veille de l’assemblée et certains ont vu dans cette décision une manoeuvre pour échapper aux critiques et au refus du quitus du rapport moral. Comme pour pousser le bouchon encore plus loin, le président Menjra a exclu son ex-adjoint du comité.
Il est vrai aussi que le pharmacien n’était plus en odeur de sainteté avec la fameuse association Rouges et Blancs créée en l’an de grâce 2000 et qui a la mainmise sur tout le club. Rien ne se fait sans le consentement de ses membres et cela a fini par empoisonner l’existence des uns et des autres. Majoritaires au sein même du comité, ils ont été à la base de toutes les décisions prises à tous les niveaux et en particulier celui du volet technique. Excédé, le secrétaire administratif El Malki Taoufik a rendu le tablier à son tour.
Evidemment, à la veille de cette assemblée, on parle de plus en plus de ces multiples départs de joueurs qui ne sont liés par aucun contrat avec le club et qui n’ont rien rapporté sur le plan financier. Le président et son comité seront certainement interpellés à ce sujet tout autant que le directeur administratif Zeghari, payé pourtant au prix fort pour mettre de l’ordre dans la maison et veiller à la bonne gestion du WAC mais qui a échoué dans sa mission. Le cas le plus flagrant est celui de Aït Laarif qui est parti à Sfax sans que le WAC n’en profite. Près de 77 % des personnes interrogées sur le site du club considèrent que les dirigeants sont responsables de cette mauvaise gestion des joueurs. Comme quoi le malaise est profond.
Il n’y a qu’à voir l’état du complexe Hadj Mohamed Benjelloun pour se rendre compte du laisser-aller et de la gabegie qui y règnent. Aujourd’hui, certains avancent des noms comme celui de Driss Benhima, en remplacement de l’actuel président mais l’on voit mal l’ex-wali prendre les rênes d’un club alors qu’il se trouve en dehors de la métropole. Difficile aussi pour lui de régler tous les problèmes du grand club casablancais s’il n’est pas sur place. Certains sont allés jusqu’à souhaiter le retour des anciens comme Doublali, Sentissi, Jdahim pour sauver les meubles. On s’active donc comme on peut pour trouver l’homme qu’il faut pour présider aux destinées de ce club en perdition.
Un autre nom circule dans les coulisses, il s’agit de Fechtali qui aurait eu l’aval des …Rouge et Blanc (encore eux), mais qui aurait essuyé un niet à sa proposition d’associer les anciens que nous avons cités. Tout porte à croire qu’il fera très chaud au complexe Touria Sekkat, à l’occasion de cette assemblée. On souhaite que le débat soit relevé et que les discours soient crédibles et non pas creux mais on attendra surtout des comptes de la part de ceux qui n’ont pas su mener le bateau wydadi à bon port.
source:lematin