Coupe des Confédérations : Allemagne-Brésil

Lors de cette 20e édition d’un classique, la Nationalmannschaft, après son match nul contre l’Argentine (2-2) mardi à Nuremberg, veut enfin accrocher le scalp d’un grand, derrière lequel elle court depuis la victoire (1-0) contre l’Angleterre le 7 octobre 2000 au stade de Wembley à Londres.

Avec onze victoires, cinq nuls et trois défaites, le bilan est nettement favorable aux Brésiliens, la dernière victoire allemande remontant à près de 12 ans, au 17 novembre 1993 à Cologne (2-1), tandis que la dernière confrontation s’est soldée par un match nul 1-1 le 8 septembre 2004 à Berlin. La nouvelle confiance et la volonté absolue de remporter ce mini-Mondial, répétition générale pour la Coupe du monde 2006, donnent un avantage à l’équipe d’Allemagne, estime Franz Beckenbauer.

Les Brésiliens n’ont pas cette volonté de vaincre et me font l’impression d’être un peu fatigués, a ajouté le président du Comité d’organisation du prochain Mondial.

Nous voulons aller en finale, cela va être une grande fête pour les supporteurs, a lancé le sélectionneur allemand Jürgen Klinsmann.

Le défenseur brésilien Lucio qui, aux côtés du milieu de terrain offensif Ze Roberto, va en découdre avec plusieurs de ses coéquipiers allemands du Bayern Munich, notamment le meneur de jeu Michael Ballack, s’attend à un match particulièrement difficile. Ils sont très bons en attaque et le milieu de terrain met beaucoup de pression, il inscrit aussi beaucoup de buts, a-t-il souligné, relevant en outre que les Allemands jouent à domicile.

Nous ne pouvons les battre si nous jouons comme eux, nous devons jouer à la manière brésilienne, a insisté l’entraîneur brésilien Carlos Alberto Parreira, qui a utilisé 20 joueurs lors des trois matches de la phase de poule.

Finies les expériences. Désormais, nous alignerons sur le terrain la meilleure équipe techniquement et physiquement, a-t-il dit. Pour l’attaquant allemand Kevin Kuranyi, 23 ans, né à Rio de Janeiro, ce duel est un match particulier. Vu les derniers matches des champions du monde, il estime que la prestation des Brésiliens est inconsistante.

En revanche, les Robinho, Adriano, Kaka et autre Ronaldinho forcent le respect du jeune défenseur allemand Per Mertesacker, 20 ans, mais ne lui font pas peur.

Le capitaine de la Nationalmannschaft, Michael Ballack, suspendu pour la finale du Mondial en Asie, fait appel aux vertus allemandes, à savoir passion, volonté de vaincre et agressivité, pour venir à bout de la Seleçao.

Le gardien Oliver Kahn, 36 ans, élu – la veille de la finale – meilleur joueur du Mondial-2002 et qui avait commis une énorme bourde sur le premier des deux buts de Ronaldo (exempt de la Coupe des Confédérations), est un peu déçu de ne pas jouer contre le Brésil. Conformément à la rotation établie par Klinsmann, le gardien du Bayern Munich doit céder sa place à Jens Lehmann, 35 ans, son coéquipier-ennemi. Ironie du sort, le prochain match disputé par Kahn dépend en partie du gardien d’Arsenal : la finale ou seulement le match pour la troisième place.

Enfin, Klinsmann devra se passer des services du jeune milieu de terrain Bastian Schweinsteiger, 20 ans, suspendu après deux avertissements. Le premier finaliste rencontrera mercredi à Francfort le vainqueur de l’autre demi-finale disputée dimanche à Hanovre entre l’Argentine et le Mexique.

source:lopinion

Commentaires