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Tous les observateurs vous le diront, les supporters sont mal encadrés et la responsabilité incombe, en premier lieu à ces associations dont les responsables viennent souvent bomber le torse dans les tribunes, le cigare à la bouche. Des associations qui sont devenues des tremplins pour un fauteuil au comité. Difficile d’admettre que des supporters, drogués de surcroît, ne viennent que pour se défouler sur des joueurs ou des dirigeants sans qu’ils ne soient inquiétés. Bref, la situation vécue par certains dirigeants était des plus insoutenables. Encensés hier, ils sont aujourd’hui descendus en flamme. Regrettable.
Il est vrai que le Raja n’est plus sur un nuage et qu’il traverse une période difficile mais n’est-ce pas le cas de tous les grands clubs qui finalement ne meurent jamais.
On pensait que les déboires des Diables Verts allaient s’arrêter à ce fameux dernier match du championnat mais il fallut vite déchanter. Le départ précipité de son entraîneur Henri Stambouli n’a guère arrangé les affaires de son adjoint Mohamed Nejmi qui a dû subir sans broncher les calomnies du public. Qualifié pour la phase finale après ses deux victoires sur les Congolais de Motema Pembe puis les Ivoiriens de l’Africa Sport, le Raja va subir une défaite en Egypte contre Nadi Al Ahli. Il est certain qu’une victoire, voire un nul aurait donné une autre impulsion au groupe. Cette seconde rencontre ne s’annonçait donc pas sous les meilleurs auspices pour les coéquipiers de Abouchérouane, qui vont butter sur un excellent gardien de but sud-africain qui va sauver sa cage à plusieurs reprises, en particulier en première période. En effet tour à tour, Aboucherouane, 20e et 23e, Alloudi, 30e et 39e et Souleimani, 45e sont sur le point d’ouvrir la voie de la victoire mais à chaque fois c’est Monk, le gardien, qui fut sur la trajectoire du ballon.
Une malchance que vont ressentir les attaquants rajaouis au fil des minutes. Et pourtant, en seconde période, c’est la délivrance. Une belle action, entamée par Tajeddine cinq minutes après le coup d’envoi, est ponctuée par un centre dévié par le gardien dans les pieds de Zemmama qui n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. Les Sud-africains vont réagir de manières assez dangereuses par ses deux attaquants Nathan et Wilfred, soutenus dans leurs offensives par Sompti, un grand gaillard qui a donné quelques sueurs au gardien Had. Cette défense rajaouie était assez fébrile et de nombreuses erreurs ont failli coûter cher au Raja.
Quelques absences comme Misbah, Nater, Abdessamad, voire Iajour en attaque, ont handicapé le milieu de terrain où le revenant Zemmama ne pouvait à lui seul faire tout le travail. Il a certes beaucoup bougé mais, physiquement, il n’était pas au point.
Il n’était d’ailleurs pas le seul. On reprochera surtout aux joueurs leur manque de rigueur et une absence de discipline tactique. Il n’y a pas eu de véritables relances dans le jeu et les contres menés par l’un des joueurs finissaient le plus souvent dans les rangs des Sud-africains.
Cela a exacerbé les supporters et le banc de touche. Et comme il fallait s’y attendre dans de telles circonstances, Mfundo qui venait de renter va remettre les pendules à l’heure, alors que Cape Towne jouait à dix depuis la demi-heure de jeu.
Une douche froide qui est venue anéantir tous les espoirs rajaouis. Abouchérouane va se faire expulser pour un geste anti- sportif. C’est une image bien triste que va laisser le Raja, en cette douce soirée d’été.
source:lematin
