le mondial de football aurait pu être africain dès 2006. Qui ne se souvient pas de la rocambolesque attribution de l’organisation de la coupe du monde de football 2006 à l’Allemagne ?
C’est, en effet, dans des conditions jugées opaques que l’équipe de Franz Beckenbauer a remporté le match des candidatures. Beaucoup d’observateurs avait alors estimé que la partie était truquée. L’Afrique du Sud auraient été victime des disfonctionnements de la Fédération internationale de football (Fifa).
Des disfonctionnements que pointe du doigt un livre qui vient d’être édité et qui promet de provoquer des remous dans l’univers institutionnel du football. « Carton rouge, les dessous troublants de la FIFA », écrit par le Britannique Andrew Jennings, décrit les rouages d’un univers pas très fair play.
L’auteur de La face cachée des Jeux olympiques est allé enquêter dans les coulisses du sport le plus populaire pour mettre à jour un système souillé par la corruption. On y découvre plusieurs affaires obscures impliquant les plus hautes instances dirigeantes du Football.
Une « bombe à retardement »
Parmi ces affaires figure une « bombe à retardement » pour reprendre les termes de l’auteur. Il s’agit d’un avis de virement d’un million de francs suisses de la société de marketing sportif ISL (International Sport Leisure) sur le compte de la FIFA durant l’hiver 1998. Une transaction qui correspondrait à un paiement au noir à un haut responsable du football en échange d’un marché de droits de retransmission de la coupe du monde.
Bien entendu, derrière l’infrastructure du ballon rond, ce sont des hommes qui sont visés. Joseph Blatter en premier lieu. Andrew Jennings reproche au plus haut responsable de la FIFA de s’être fait rembourser 12527.70 et 56032 francs suisse au titre de sa campagne présidentielle.
En 2002, le secrétaire général de la fédération internationale, Michel Zen-Ruffinen, avait déjà fustigé la gestion de Joseph Blatter considérée comme dictatoriale. Suite à ses accusations l’homme avait du quitter son poste.
La FIFA a rejeté les allégations du livre. L’organisation dit avoir analysé et étudié juridiquement le livre et « en a conclu que certains passages constituent une atteinte à l’honneur et que l’ouvrage contient de nombreuses fausses allégations et déclarations diffamatoires. » L’instance suprême du football a saisi la justice.
Saïd Raïssi
Menara.ma