L’usage d’un mobile n’augmenterait pas le risque de tumeur.

Au terme d’une étude commencée il y a quatre ans, des chercheurs de l’Institut de recherche sur le cancer de Londres et de trois universités britanniques ont établi qu’il n’y avait pas de lien entre l’utilisation régulière d’un téléphone mobile et l’apparition d’un gliome.

Nous n’avons découvert aucun risque accru de gliome lié à l’utilisation régulière d’un téléphone portable, explique Patricia McKinney, professeur à l’université de Leeds, dans un article publié dans le British Medical Journal.

Elle ajoute que le temps écoulé depuis la première utilisation d’un portable, le nombre de coups de téléphones passés ou le temps total passé au téléphone n’ont aucune influence sur le développement de tumeurs.

Selon McKinney, ces résultats confirment ceux de la plupart des précédentes études menées aux Etats-Unis et en Europe.

Anthony Swerdlow, chercheur à l’Institut de recherches sur le cancer et co-auteur du rapport, ajoute que cette étude est la plus large jamais publiée et qu’elle est le fruit d’une collaboration entre 13 pays.

Aucune étude n’a prouvé jusqu’alors que l’utilisation de mobiles pouvait entraîner des problèmes de santé.

L’an dernier, des chercheurs suédois avaient déclaré que les portables pourraient présenter un risque pour la santé plus élevé dans les zones rurales, où ils émettent des signaux plus intenses.

Mais les chercheurs britanniques ont déclaré n’avoir trouvé aucun élément permettant d’accréditer cette hypothèse.

Leur étude a porté sur 966 personnes atteintes de gliomes au cerveau et 1.716 volontaires en bonne santé. Ils les ont interrogés sur leurs habitudes d’utilisation du téléphone portable (nombre d’appels passés, durée moyenne des conversations, date de la première utilisation…) ainsi que sur la marque et le modèle de téléphone utilisé.

Les chercheurs signalent cependant qu’une majorité de malades ont dit que leur tumeur se trouvait du côté de la tête où ils utilisent leur mobile.

Les gens ont tendance à se rappeler, et/ou à se rappeler de façon enjolivée voire fausse, des choses dont ils pensent qu’elles peuvent être significatives, a déclaré Swerdlow.

© Reuters 2006

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