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Le cancer colorectal, une maladie insidieuse mais pas invincible

En effet, cette pathologie représente 13% de tous les cancers en Europe. L’OMS estime que 655.000 personnes en sont mortes dans le monde en 2005. ‘Notre pays enregistre chaque année 40.000 nouveaux cas de cancer, dont seulement 12.000 sont pris en charge, contre 10 millions de nouveaux cas dans le monde en 2005 et 15 millions prévus en 2020 , a souligné le Dr Bachouchi tout en précisant que ce chiffre est à nuancer du fait qu’au Maroc tous les cas ne sont pas répertoriés. Parmi tous les types de cancer, ceux de l’intestin (côlon et rectum) constituent la troisième cause de mortalité dans notre pays, après les cancers du sein et du poumon.

Derrière cette prolifération se profilent plusieurs facteurs de risque qui sont liés à une alimentation pauvre en fibres, fruits et légumes frais, mais riche en graisse animale et protéines.

Aussi, les cancers colorectaux sévissent-ils plus chez les personnes obèses, âgées de plus de 50 ans et manquant d’activité physique. Par ailleurs, la composante familiale n’est pas à écarter comme facteur de risque. Certaines familles étant plus menacées que d’autres pour ce type de maladie.
Le cancer colorectal est une maladie qui évolue sans bruit. Ce qui rend son diagnostic encore plus ardu.

La présence de sang dans les selles, une perte de poids inexpliquée, des douleurs abdominales, des troubles du transit (constipation ou diarrhée) sans raison apparente, sont autant de signes alarmants qui en annoncent la présence. Lorsqu’un cancer du côlon est diagnostiqué tôt, les chances de guérison approchent les 100 %. Pourtant, en France, plus de la moitié des personnes atteintes décèdent des suites de cette maladie : les possibilités de dépistage sont trop peu utilisées, a indiqué le Dr Bachouchi.

Concernant les thérapies innovantes, le Dr. Bachouchi a indiqué que plusieurs d’entre elles sont actuellement disponibles pour venir en aide aux malades. Il s’agit notamment du Bevacizumab, commercialisé sous le nom d’Avastin. J’ai moi-même pu constater chez certains de mes patients des régressions spectaculaires des tumeurs colorectales et des métastases. Le principe de ce traitement est d’affamer et asphyxier les tumeurs, en les coupant des vaisseaux sanguins qui les alimentent , témoigne le spécialiste.

Ce médicament, et bien d’autres, sont porteurs d’espoir, les efforts de la communauté scientifique ont besoin d’être confortés par ceux du ministère de tutelle. Le cancer mérite d’être pris en compte comme un problème majeur de santé publique.
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Le cancer en chiffres
Avec plus de 10 millions de nouveaux cas par ans, le cancer est devenu l’une des maladies les plus dévastatrices au monde. Dans les pays développés, il représente la deuxième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires. En l’an 2000, il représentait 12% des décès dans le monde. Parmi les dix millions, on estime qu’un tiers pourrait être évité, et un autre pourrait être efficacement traité grâce à une détection précoce. Les prévisions pour l’avenir ne sont pas optimistes.

Les nouveaux cas devraient augmenter, ils sont estimés à 15 millions en 2020. Ceci est dû au vieillissement de la population, à l’évolution du mode de vie et aux facteurs environnementaux. Le cancer le plus fréquent dans le monde est le cancer du poumon. Il arrive en première place, à la fois pour le nombre de nouveaux cas et le nombre de morts par an.

C’est le principal cancer chez l’homme, avec 965.000 nouveaux cas et près de 850.000 morts en 2002. Chez la femme, le cancer du sein arrive en tête, avec 1.150.000 nouveaux cas et 410.000 morts.
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Description médicale
Le cancer du côlon et celui du rectum sont du même type et, pour en parler globalement, on utilise le terme cancer colorectal . Chez les hommes, c’est le plus répandu après les cancers du poumon et de la prostate. Chez les femmes, il suit immédiatement le cancer du sein.

Lorsque le cancer colorectal n’est pas traité assez rapidement, il peut se propager vers le foie, les glandes lymphatiques et d’autres parties de l’organisme. Les tumeurs croissent lentement, mais comme les symptômes n’apparaissent qu’à un stade avancé de la maladie, les soins requis arrivent souvent très tard dans le processus. 10 % des mortalités dues au cancer lui sont attribuées. Lorsqu’il est dépisté à un stade précoce, le pronostic est grandement amélioré.

Seul un très faible pourcentage de ce cancer est d’origine génétique ou héréditaire. Selon les organismes de recherches, si les mesures de dépistage précoces étaient adoptées par tous, un nombre considérable de décès dus au cancer colorectal pourraient être évités.

Les symptômes :
Ballonnement abdominal et flatulences.
Douleurs à l’estomac, douleurs abdominales.
Défécation douloureuse, matières fécales rétrécies.
Sang dans les selles.
Anémie, fièvre, perte de poids.

Kenza Alaoui
LE MATIN

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