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Nominations Royales : la diversité et la proximité

Pas en tant que simple vocable, mais l’expression de la détermination à changer le rapport qu’ont les gouverneurs avec leur environnement. Le tout devant commencer, bien entendu, par sortir du confort des bureaux pour aller à la rencontre des préoccupations des citoyens et y trouver réponses. Cela s’appelle : la proximité agissante.

La décision prise il y a quelque temps d’installer le principe de la mobilité, intervenu en corollaire de cette nouvelle approche, a été suivie d’effet. A de rares exceptions près, les gouverneurs ne dépassent pas les quatre années dans leurs zones.

D’ailleurs, les dernières nominations confirment cette tendance. En effet, sur les vingt-quatre gouverneurs qui prendront leurs fonctions, tous ceux qui étaient à la tête de certaines provinces n’y ont pas passé, sauf pour quelques cas, plus de quatre ans. Point pile, ni plus ni moins.

La démarche est d’autant plus importante puisqu’elle implique, ipso facto, l’impératif de l’obligation du résultat pour les gouverneurs de la nouvelle ère.
Pas de temps à perdre, ils sont appelés, de par cette nouvelle approche, à faire parler la poudre dès leur prise de fonction. Quatre années, cela passe très vite. Une période où il faut peaufiner les diagnostics tout en administrant les remèdes d’urgence aux dysfonctionnements.

Mais, il n’y a pas que cela. Dans la nouvelle philosophie du rôle du gouverneur, déclinée dans les termes de proximité et de la nécessité de repenser le rapport des agents de l’autorité avec leur environnement, il était clair qu’il fallait disposer de profils à même de porter le changement de cap voulu. C’est ce que confirment les différentes nominations, où il s’agit de profils bien pointus collant aux urgences de leur environnement.
Ne serait-ce que pour le dernier mouvement, l’approche paraît de plus en plus soulignée.

En fait, s’il est vrai que l’écrasante majorité des désignés sont des enfants de la maison , il n’en demeure pas moins que leurs cursus semblent les préparer à épouser les nouvelles préoccupations de la gestion territoriale.

Car, il ne s’agit plus de penser autorité -dans le sens d’antan- mais d’agir sur le réel. Ainsi, outre les lauréats des universités options droit ou sciences juridiques, on a également des purs produits des études économiques. Qui plus est ont eu des parcours, progressifs mais instructifs, au sein de l’administration de l’Intérieur.

Sans oublier des calibres sortis droit des écoles d’ingénieurs, dont ce jeune gouverneur qui officiera du côté de Derb Sultan-El Fida. Autant en déduire qu’on se retrouve devant un groupe où les profils pointus se joignent aux acquis de la longue expérience. Mais, tous savent que le nouveau concept de l’autorité est appelé à avoir son pendant sur le terrain. Tous sont conscients qu’ils seront comptables, d’une manière ou d’une autre, de leurs actions.

Abdelhadi Gadi
LE MATIN

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