Si l’Iran devait reprendre ses activités actuellement suspendues, il serait mis fin à nos négociations et nous n’aurions d’autres options que d’adopter d’autres lignes de conduite, écrivent la troïka et le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Javier Solana.
D’autre part, le dossier du nucléaire iranien est très grave et peut être au départ d’une crise internationale majeure, a déclaré le ministre français des Affaires Etrangères Philippe Douste-Blazy mardi à la sortie du conseil des ministres.
Il me semble que cette affaire iranienne est très grave, qu’elle peut être au départ d’une crise internationale majeure car si l’Iran ne revenait pas sur cette décision, alors l’Iran serait dans une position purement unilatérale, a déclaré M. Douste-Blazy devant la presse.
L’Iran a continué mardi à défier la communauté internationale et l’Europe en poursuivant les travaux pour la reprise d’activités nucléaires ultra-sensibles malgré la menace du Conseil de sécurité de l’Onu, mais a affirmé mardi sa volonté de poursuivre la négociation.
De manière unilatérale, les Iraniens ont décidé hier de nous faire savoir (…) qu’ils allaient recommencer les activités de conversion de l’uranium.
Cela nous paraît être un prétexte pour prendre une décision unilatérale, a déclaré M. Douste-Blazy, évoquant la perspective d’éventuelles sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Iran.
Nous proposerons, nous les Européens, qu’il y ait une réunion extraordinaire le plus rapidement possible du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), pour demander à la communauté internationale de dire et de spécifier très fortement et très fermement aux Iraniens qu’il faut revenir à la table des négociations, a dit le ministre français.
Si les Iraniens n’acceptaient toujours pas ce que leur proposerait le Conseil des gouverneurs, alors la communauté internationale devra saisir, me semble-t-il, le Conseil de sécurité de l’ONU, et on verra alors quel type de sanctions on donne à l’Iran.
Peu auparavant, le Premier ministre français Dominique de Villepin avait appelé l’Iran à tenir les engagements qui ont été pris.
Dans le cas contraire, il faudra que la communauté internationale en tire toutes les conséquences (…), et ce sera la saisine du Conseil de sécurité si l’Iran n’obtempère pas.
source:lematin