C’est le 10 janvier que la communauté musulmane célébrera la fête du sacrifice, connue sous l’appellation «Fête du mouton» ou «Aïd el Kébir» qui consiste à égorger un mouton alors qu’il est encore vivant. Elle constitue un moment fort et commémore le sacrifice d’Abraham.
Mais beaucoup de musulmans pratiquaient encore ce rituel «clandestinement, à la maison», constatait le conseil de quartier de Bressoux-bas et Droixhe, il y a quelques années. Les critères pour qu’un lieu soit agréé sont les suivants: un sol en dur, de l’eau courante disponible, la présence d’un vétérinaire, des récipients distincts pour récolter le sang et une collecte des déchets.
En collaboration avec l’exécutif des musulmans de Belgique et l’intercommunale des abattoirs publics des arrondissements de Liège et Waremme, la ville de Liège met à disposition un local – le seul autorisé – pour l’abattage des moutons selon le rituel islamique. «Ce lieu d’abattage va satisfaire le plus grand nombre et les choses se passeront dans la plus grande convivialité», ajoutent les co-présidents du comité de quartier.
Il s’agit de l’abattoir de Liège, rue de Droixhe, 36, à Liège. L’acheminement des moutons s’y fera la veille, le 9 janvier. Les bêtes seront hébergées sous une tente couverte et subiront un examen sanitaire par un vétérinaire avant et pendant l’abattage, réalisé par des sacrificateurs habilités pour éviter toute souffrance inutile.
Le sang sera récolté et dirigé vers la station d’épuration de l’abattoir, les déchets seront stockés et enlevés le soir par le clos d’équarrissage. Le service chargé de délivrer les autorisations d’abattage pour les résidents de Liège se situe rue de Chênée, 19, à Angleur. Tél: 04/365.07.66.
© La Libre Belgique 2006