Sur l’International Petroleum Exchange (IPE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a touché 64,57 dollars, également un nouveau record. C’est la première fois que le pétrole, qui vole de record en record depuis le début de la semaine, atteint ce niveau. En un an, les cours ont bondi de 42% à New York et 50% à Londres. Et au train où vont les choses, les analystes estiment que les cours semblent maintenant bien partis pour taquiner les 70 dollars.
Une partie de la robustesse vient des spéculateurs pariant sur des prix plus élevés, et les cours sont dopés ces derniers jours par l’accumulation de pannes dans des raffineries aux Etats-Unis et par le regain de tension au Proche-Orient.
On peut ajouter à ces craintes celle de la demande pétrolière mondiale, dans un contexte de croissance forte aux Etats-Unis ou de Chine, les limites des capacités de raffinage … et la liste est longue. Les appréhensions que l’on continue de nourrir à propos des ruptures de stocks liées aux incidents rencontrés par le groupe BP (British Petroleum) sur ses raffineries expliquent également la flambée actuelle.
Des incidents la semaine dernière dans plusieurs raffineries américaines avaient déjà provoqué l’inquiétude concernant les approvisionnements alors que l’été, période de grande consommation d’essence, n’est pas fini et que les raffineurs doivent commencer à reconstituer leurs stocks de fioul de chauffage avant l’hiver.
Par ailleurs, dans son rapport mensuel d’août, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a maintenu sa prévision de croissance de la demande mondiale à 1,6 million de barils par jour (MBJ) pour 2005, soit 2%, et prédit une croissance de 1,78 MBJ en 2006 (2,1%).
source:lematin