On ne signale aucun blessé dans cette attaque présentée par les activistes comme une réplique à l’intervention militaire israélienne à Naplouse. Ces nouvelles violences minent un peu plus la trêve déjà mal en point déclarée par le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le président palestinien Mahmoud Abbas le 8 février dernier. L’armée a relancé sa campagne de répression contre les activistes palestiniens en Cisjordanie après l’attentat suicide de mardi à Netanya, revendiqué par le Djihad islamique, dans lequel deux adolescentes, deux femmes et un soldat ont trouvé la mort.
Il s’agissait du premier attentat suicide en Israël depuis février et il semble confirmer que le Djihad islamique, qui est voué à la destruction d’Israël, ne tient plus compte de la période de calme observée par les groupes armés à la demande d’Abbas. Un regain de violences significatif pourrait perturber le processus de retrait d’Israël de la bande de Gaza et d’une partie de la Cisjordanie, sa première évacuation de colonies implantées sur des territoires pris lors de la guerre israélo-arabe de 1967, que les Palestiniens revendiquent pour leur futur Etat. A un mois du début des évacuations, Israël a décrété mercredi le bouclage de toutes les colonies de la bande de Gaza pour empêcher toute tentative, par des juifs ultranationalistes, d’entraver le retrait.
Provoquant la colère des colons, Sharon a signé un décret interdisant aux personnes n’y résidant pas l’accès aux 21 colonies de la bande de Gaza. Les ultranationalistes avaient annoncé la tenue la semaine prochaine d’une manifestation qui aurait fait converger dans la région des milliers de protestataires. Quand le bouclage, d’une durée indéterminée, est entré en vigueur, une file de voitures et de camions s’est rapidement formée au principal point de passage entre Israël et le Gouch Katif, le plus grand ensemble de colonies de la bande de Gaza.
Les automobilistes israéliens, exhibant leur passeport, ont exigé en vain qu’on les laisse passer. Dans la nuit une soixantaine de colons excédés ont bloqué avec leurs véhicules le point de passage. Des accrochages ont éclaté avec les forces de sécurité, et il a fallu plusieurs heures à la police pour libérer le passage. Les opposants au plan de retrait d’Israël de la bande de Gaza ont promis de multiplier les manifestations à l’approche de la date fatidique, fixée à août.
source:lematin