Abdallah al-Rachoud portait le numéro 24 sur une liste de 26 chefs terroristes diffusée par Riyad il y a trois ans et dont seulement trois demeuraient en liberté. Selon le communiqué d¹Al-Qaïda en Irak, qui est signé du chef du groupe Abou Moussab al-Zarqaoui mais n¹est pas authentifiable, il était passé en Irak en avril.
Les forces américaines ont lancé une offensive près d¹Al-Qaïm ces dernières semaines contre les maquisards qui tentent de s¹infiltrer en Irak. Zarqaoui, considéré comme le lieutenant d¹Oussama ben Laden en Irak, est considéré par les Américains comme l¹ennemi public numéro un dans ce pays. C¹est son groupe qui a revendiqué certains des attentats les plus sanglants, ainsi que les décapitations d¹otages.
Abdallah al-Rachoud était considéré comme l¹un des principaux théologiens d¹Al-Qaïda en Arabie saoudite.
La violence s¹est poursuivie en Irak où quatre voitures piégées ont explosé mercredi à Bagdad, faisant 23 morts et 48 blessés, selon la police.
Trois autres explosions provoquées par des bombes placées en bordure de routes dans l¹ouest et l¹est de la capitale irakienne ont également fait trois morts: des insurgés qui déposaient leurs engins, a précisé la police.
Les deux premières voitures piégées ont explosé en face de deux restaurants du quartier majoritairement chiite de Shula, dans l¹ouest de Bagdad, faisant 11 morts et 28 blessés.
La troisième, apparemment conduite par un kamikaze, a foncé sur une gare routière, faisant huit morts et 20 blessés, ont précisé des responsables de la police.
Enfin, un kamikaze conduisant une voiture piégée a attaqué une patrouille de l¹armée irakienne dans le quartier d¹Ameriyah (ouest), tuant au moins quatre passants, dont une femme et un enfant, selon la police.
Sur le plan diplomatique, la communauté internationale, réunie au grand complet mercredi à Bruxelles, a affiché sa détermination à soutenir l¹Irak dans ses efforts de stabilisation et de reconstruction d¹un pays en ruine. Deux ans après l¹intervention américaine qui avait creusé une profonde fracture transatlantique entre pro et antiguerre, cette conférence coparrainée par l¹Union européenne et les Etats-Unis visait à montrer aux Irakiens que le monde «ne les laisse pas tomber», selon l¹expression du secrétaire général de l¹ONU, Kofi Annan.
La déclaration finale exhorte les voisins de l¹Irak, dont la Syrie, à coopérer pour rétablir la sécurité aux frontières et appelle tous les pays du monde à renouer des liens diplomatiques avec Bagdad. Ce qu¹ont fait hier l¹Egypte et la Jordanie, premiers pays arabes à renvoyer un ambassadeur en Irak. Les Vingt-Cinq et Washington ont aussi appelé Bagdad à impliquer davantage les représentants de la minorité sunnite – 20 % de la population -, qui a boycotté les élections du 30 janvier.
Bagdad, dit le communiqué final, doit «intensifier les efforts pour impliquer toutes les parties renonçant à la violence dans le processus politique». Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a mis en garde contre «le risque d¹un communautarisme facteur de violences» : «Les Irakiens devront bientôt élaborer une Constitution, et tous les citoyens devront pouvoir se reconnaître dans ce texte fondateur.» La commission irakienne chargée de rédiger ce texte d¹ici le 15 août vient d¹ailleurs de décider d¹y augmenter la représentation sunnite.
Enfin, les participants ont invité les créanciers de l¹Irak à alléger sa dette, chiffrée à plus de 120 milliards de dollars, avant une conférence des donateurs prévue en juillet à Amman.
source:albayane