S’ils cherchent à anéantir les droits du peuple iranien par ce moyen, ils ne réussiront pas, a-t-illancé lors d’une conférence de presse.
Les Etats-Unis et la troïka européenne, réunie jeudi à Berlin, ont estimé que le dialogue avecTéhéran avait été épuisé et souhaité la saisine du Conseil de sécurité.
L’accusant d’avoir défié la communauté internationale en reprenant ses recherches surl’enrichissement d’uranium, Paris, Londres et Berlin ont jugé que Téhéran avait failli à sesengagements et semé le doute sur la nature de son programme nucléaire.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a publié dans la soirée un communiqué assurant que laRépublique islamique restait ouverte au dialogue avec la troïka, mais qu’elle reprendrait l’élaborationde combustible nucléaire en cas de saisine du Conseil de sécurité.
Une large gamme d’activités sont volontairement suspendues conformément au traité de nonprolifération, souligne-t-il, évoquant l’enrichissement d’uranium. Toute tentative visant à court-circuiterle processus de règlement, en sortant du cadre logique de l’AIEA (Agence internationale de l’énergieatomique), remettrait tout cela en cause, ajoute le ministère, dont le communiqué a été repris parl’agence de presse Irna.
LES OUTILS NÉCESSAIRES POUR NOUS DÉFENDRE
Quelques jours plus tôt, l’Iran avait annoncé la reprise de ses recherches nucléaires et les scellés del’AIEA avaient été levées sur un site abritant du matériel nécessaire à la purification de l’uranium, qui,suivant son degré d’enrichissement, peut être utilisé aussi bien à des fins civiles que militaires.
Nous avons dit à plusieurs reprises que nous n’avions pas besoin d’armes atomiques, a pour sapart réaffirmé Ahmadinejad, estimant que seuls ceux qui règlent tout aux dépens des autrescherchaient à s’en doter. Nous voulons vivre en paix avec la communauté internationale, a insisté lechef de l’Etat.
Nous avons les outils nécessaires pour nous défendre, a-t-il répondu, prié de dire s’il avaitl’intention de recourir à l’arme du pétrole. Et d’ajouter: Ceux qui fustigent l’Iran ont dix fois plus besoinde lui qu’il n’a besoin d’eux.
Washington et Bruxelles se sont pour l’heure gardés d’aborder la question des sanctions, quipourraient découler de la saisine du Conseil de sécurité.
L’accord de la Chine et de la Russie reste hypothétique et rares seront les gouvernements prêts àprendre le risque d’une interruption des exportations pétrolières iraniennes, alors que le cours du brutatteint des sommets.
Gernot Erler, vice-ministre des Affaires étrangères allemand, a d’ailleurs estimé samedi qu’imposerdes sanctions économiques à l’Iran reviendrait à s’engager sur une voie très dangereuse, dont leseux camps risquent de pâtir, selon lui.
Il se déclare en revanche favorable à des restrictions frappant les déplacements de responsablesiraniens.
[img]http://www.liberation.fr/obj/556/IMAGE_T5_55572.jpg[/img]Liberation FR