Elle interdit la vente d’armes non conventionnelles à la Corée du Nord et impose un embargo sur les armes conventionnelles lourdes ainsi que les produits de luxe, et demande aux Etats membres de geler les avoirs d’individus liés aux programmes nord-coréens d’armes non conventionnelles.
L’ambassadeur de Corée du Nord à l’Onu, Pak Gil Yon, a quitté en trombe le Conseil de sécurité après s’être exprimé. Il a accusé ses membres de se conduire en «gangsters» pour avoir adopté le texte et n’avoir pas pris en compte les menaces formulées par Washington contre son pays.
Pak a déclaré que Pyongyang considèrerait toute pression américaine supplémentaire comme une «déclaration de guerre». La Corée du Nord a déjà fait des déclarations similaires par le passé, mais pas dans un contexte officiel.
L’application de la résolution dépendra de la bonne volonté des principaux partenaires commerciaux de la Corée du Nord dans la mise en œuvre des embargos prévus, qui bénéficient à présent du soutien – crucial – de la Chine voisine, le meilleur allié de Pyongyang, ainsi que de la Russie. Un comité des sanctions de l’Onu doit établir la liste des armes et des matériaux interdits.
A Séoul, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré hier qu’il «appliquerait fidèlement» la résolution.
Mais la Corée du Sud avait indiqué auparavant qu’elle ne renoncerait pas à ses deux principaux projets commerciaux en Corée du Nord – une zone industrielle et une station de sports d’hiver – qui constituent une source de revenus importante pour le régime de Pyongyang.
A Tokyo, un député du Parti libéral démocrate (LDP) au pouvoir, Shoichi Nakagawa, a estimé qu’un débat était nécessaire dans son pays sur l’armement nucléaire car il faut, selon lui, «trouver un moyen d’empêcher une attaque contre le Japon».
Le président américain George Bush a estimé que la résolution montrait que «la communauté internationale est unie dans l’opposition à leurs projets d’armes nucléaires» et le ministre japonais des Affaires étrangères, Taro Aso, a déclaré que la Corée du Nord devait «prendre des mesures concrètes pour régler le problème».
Quant à la réaction de la Corée du Nord, la Chine a demandé aux membres du Conseil de sécurité de s’abstenir de toute «provocation», notamment dans le cadre des inspections de fret sortant et entrant en Corée du Nord.
Reuters