Il est incontestable que les relations entre la France et l’Allemagne, quelle que soit l’issue d’un éventuel scrutin, garderont une importance essentielle qui s’explique par la tradition des relations franco-allemandes en Europe et par la tradition dans laquelle j’ai moi-même fait mon éducation politique, qui est la tradition du chancelier Kohl, a ajouté Angela Merkel, dont les propos étaient rapportés par un traducteur.
Nous voulons une Europe marquée par l’union politique. La France et l’Allemagne en font partie bien sûr, tout comme les autres Etats membres, donc toutes les initiatives qui doivent être prises doivent toujours être ouvertes à tous les pays d’Europe mais il faut que la France et l’Allemagne soient le moteur de ces initiatives, a-t-elle souligné.
Les chrétiens-démocrates ont dévoilé la semaine dernière un programme électoral préservant le couple franco-allemand au sein de l’Union européenne mais prônant une meilleure intégration des nouveaux entrants ainsi qu’un rapprochement avec Londres et Washington. Jacques Chirac, qui a raccompagné son hôte après l’entretien sans aller jusqu’à poser pour les photographes sur le perron, a souligné le caractère irremplaçable du couple franco-allemand, moteur de la construction européenne, a rapporté le porte-parole de l’Elysée, Jérôme Bonnafont.
Jacques Chirac a également insisté sur la nécessité de grands projets mobilisateurs dans le domaine de l’innovation ouverts à tous les Etats membres qui souhaitent participer.
Le chef de l’Etat a relevé que l’Allemagne et la France partagent l’ambition d’une Europe politique qui réponde aux attentes des citoyens et qui s’affirme dans la mondialisation, a ajouté son porte-parole.
Nous voulons une Europe politique mais surtout une Europe qui résolve les problèmes des hommes et des femmes, le problème du chômage, de l’économie, de la croissance, de l’innovation pour trouver à ces questions les réponses qui fassent de l’Europe un gagnant de la mondialisation et qui fassent de nos deux pays des gagnants de la mondialisation, a expliqué en echo Angela Merkel.
La présidente de la CDU ne cache pas son ambition d’améliorer les relations avec les Etats-Unis, mises à mal par l’épisode irakien.
A titre personnel, elle a critiqué la position commune de Jacques Chirac et Gerhard Schrِder, opposés à l’intervention américaine en Irak.
Peu avant de recevoir Angela Merkel, Jacques Chirac s’est entretenu au téléphone avec le chancelier social-démocrate. A quelques semaines du sommet de l’Onu, les deux hommes ont parlé de la réforme du conseil de sécurité.
Après sa rencontre avec Jacques Chirac, la dirigeante de l’opposition allemande était attendue à Matignon. Dans l’après-midi, elle rencontrera Nicolas Sarkozy au siège de l’UMP.
source:lematin