Depuis 2003, date de la mise en place du cimetière commémoratif de Srebrenica, plus de 1.300 victimes identifiées y ont été enterrées. Le président du Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie, le juge américain Theodor Meron, sera présent au cérémonies. Le TPI a confirmé de manière définitive que le massacre de Srebrenica représentait un génocide.
Le massacre de Srebrenica figure également dans le procès de l’ex-président yougoslave Slobodan Milosevic qui a commencé en février 2002 à La Haye.
Décrétée zone de sécurité par l’Onu en avril 1993 dans une ultime tentative pour éviter sa chute, l’enclave était tombée le 11 juillet 1995 aux mains des forces serbes bosniaques, alors qu’elle était sous protection d’une unité de 450 Casques bleus néerlandais.
Des milliers de réfugiés avaient alors tenté de se placer sous la protection des soldats néerlandais à Potocari, près de Srebrenica. Mais les soldats de l’Onu ont assisté impuissants à la séparation par les troupes serbes bosniaques des hommes en âge de combattre du reste de la population, qui avait ensuite été transportés hors de l’enclave.
Les quelque 8.000 hommes et adolescents tués ont été enterrés dans des fosses communes pour dissimuler le crime.
Considérés comme les architectes de ce massacre, les ex-chefs politique et militaire des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, inculpés par le TPI de génocide en 1995 sont toujours en fuite.
Depuis la fin du conflit (1992-1995), quelque 18.000 corps, pour la plupart de Musulmans, ont été exhumés de plus de 300 fosses communes à travers la Bosnie. Sur ce nombre environ 6.000 corps ont été exhumés de fosses communes de la région de Srebrenica.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), plus de 16.000 personnes sont toujours portées disparues dans le pays.
source:lematin