Des avions de guerre israéliens ont attaqué à l’aube un camp d’entraînement palestinien, situé aux abords sud de Beyrouth. Un porte-parole israélien a indiqué que le raid de Tsahal visait une base du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) et précisé qu’il s’agissait d’une riposte aux tirs, peu avant minuit, d’au moins trois roquettes Katioucha sur la ville de Kiryat Shemona.
Deux membres palestiniens du groupe pro-syrien d’Ahmed Jibril ont été légèrement blessés dans cette attaque. Le FPLP-CG est une organisation radicale palestinienne dont le chef, Ahmed Jibril, est hébergé à Damas. Elle contrôle trois bases militaires et douze camps de réfugiés au Liban, qui ont été à plusieurs reprises la cible de tirs de missiles israéliens. Le groupe s’est fait connaître en menant en 1987 un raid spectaculaire, en deltaplanes, sur l’Etat hébreux, au cours duquel six soldats israéliens avaient trouvé la mort.
Avec l’attaque de ce matin, Israël a lancé un ultimatum à Beyrouth: Nous tenons le gouvernement libanais pour responsable des opérations menées contre Israël à partir de son territoire, et notre raid doit être compris comme un avertissement, a menacé le général Udi Adam, commandant des forces israéliennes dans le secteur Nord. Il a appelé le gouvernement libanais à déployer l’armée au sud du pays, jusqu’à la frontière israélienne, afin de prouver qu’il applique les résolutions de l’ONU.
La tension à la frontière entre Israël et le Liban est montée d’un cran ces derniers mois, en raison des pressions exercées par la communauté internationale sur la Syrie, après l’assassinat à Beyrouth de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, et sur l’Iran, très influent au Liban. En novembre, quatre activistes de la milice chiite du Hezbollah ont été tués et onze soldats israéliens blessés dans les pires affrontements survenus dans la région depuis cinq ans.
Source : L’express