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«C’est un plaisir pour moi d’accueillir le Premier ministre d’Israël. C’est pour moi l’occasion de lui dire à nouveau que la France est – et depuis longtemps – l’amie d’Israël et qu’elle souhaite que nous poursuivions le développement de nos relations politique, économique, culturelle, humaine», a dit Jacques Chirac lors d’une déclaration conjointe avec Ariel Sharon dans la cour de l’Elysée.
«J’aurai l’occasion de lui dire, à la veille du désengagement de Gaza, que la France se tient aux côtés du peuple israélien et du peuple palestinien pour qu’à l’occasion de cette décision historique on assiste à une relance, à un renouveau du processus de paix dans le cadre de la «feuille de route», a souligné le chef de l’Etat.
Pour Jacques Chirac, ce processus «doit conduire Israël à vivre en paix et en sécurité, et le peuple palestinien à construire un Etat qui soit à la fois viable et indépendant».
Ariel Sharon, qui s’est exprimé à sa suite, a salué «l’aide précieuse» de la France «dans ce processus de paix dont nous avons tant besoin au Moyen-Orient».
Sharon remercie Chirac «J’ai quitté Israël en une période qui n’est pas simple, en une période où le terrorisme palestinien continue et en une période où les luttes internes en Israël sont âpres autour de la question du désengagement», a-t-il dit, évoquant la résistance farouche des ultranationalistes juifs au retrait de Gaza.
Ariel Sharon a fixé au 17 août le début de l’évacuation de 21 colonies juives de la bande de Gaza et de quatre des 120 implantations de Cisjordanie.
«C’est malgré toutes ces difficultés que j’ai pris la décision de venir ici en France afin de renforcer les relations entre la France et Israël, auxquelles nous accordons une grande importance», a insisté le Premier ministre israélien.
Ariel Sharon a fait assaut d’amabilités à l’égard de Jacques Chirac, «que nous considérons comme l’un des grands dirigeants de ce monde», et l’a remercié «pour sa lutte très ferme contre l’antisémitisme et pour sa foi pleine et entière dans le renforcement des relations d’amitié profonde entre Israël et la France».
Le président français a réaffirmé sa «détermination totale» à lutter contre «les fléaux de notre temps: le terrorisme, le racisme, l’antisémitisme».
Les relations entre Jacques Chirac et Ariel Sharon – qui s’étaient rencontrés brièvement en juillet 2001 – s’étaient brusquement tendues en juillet 2004 après que le Premier ministre israélien eut exhorté les juifs de France à émigrer sans attendre en Israël pour fuir un antisémitisme «sauvage».
source:lematin
