Il s’agit de la première réponse du chef d’Etat aux accusations de son ancien allié qui vit aujourd’hui en exil.
Cet incident n’a jamais eu lieu. Le but de ces allégations est clair, c’est de lier les menaces à l’assassinat, a dit Assad.
Je souhaite affirmer ici que personne n’était avec nous la dernière fois qu’Hariri et moi nous sommes rencontrés. D’où sortent donc ces accusations?, a demandé Assad dans cette interview, dont Reuters a eu une copie avant sa publication.
L’équipe de l’Onu enquêtant sur l’assassinat d’Hariri a demandé à rencontrer Assad et son ministre des Affaires étrangères, Farouk al Chara. Damas a donné mercredi son feu vert concernant ce dernier, sans se prononcer pour l’heure quant au chef de l’Etat.
Ce n’est pas la première demande. Il y a eu une demande auparavant, quand la commission a proposé de venir en Syrie à la fin de l’été pour écouter des témoins syriens, comme ils les appellent. Ils avaient demandé à l’époque de rencontrer le président Bachar. Le président de la république a une immunité internationale, a déclaré Assad au rédacteur en chef d’El Osboa, Mostafa Bakry.
Dans l’interview, Assad avance par ailleurs que Khaddam avait commencé à comploter contre lui avant sa démission en juin dernier.
L’ancien vice-président syrien a annoncé son intention de renverser le régime syrien dans une interview publiée vendredi.
Khaddam a ainsi précisé dans les colonnes du quotidien arabe Achark al Aoussat qu’il souhaitait fédérer les partis de l’opposition syrienne afin de créer l’atmosphère propice pour que le peuple syrien renverse le régime.
Ce régime ne peut être réformé, il ne nous reste donc d’autre solution que de l’évincer, et le peuple syrien sera celui qui l’évincera, a assuré Khaddam.
Reuters