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Une étude sur la vulnérabilité du Maroc face aux changements climatiques

Il ressort de cette étude, rendue publique, que le Maroc, de par sa situation géographique sensible, connaît des contrastes climatiques régionaux marqués, une forte variabilité des précipitations et une irrégularité des traits climatiques. A l’horizon de 2020, selon la Communication Nationale Initiale (CNI), il est prévu que le pays connaisse un réchauffement de l’ordre de 0.7 à 1%, une diminution des précipitations de l’ordre de -7 à 0% et une diminution des apports et rétrécissement du manteau neigeux vers des altitudes plus élevées.

Des situations telles le dérèglement du signal saisonnier des précipitations, l’augmentation de la fréquence des orages de masse d’air convectif (régions de piémont) et l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses sont également prévues à l’horizon 2020.

Les secteurs identifiés et reconnus comme prioritaires par l’étude sont en particulier l’eau et l’agriculture, alors que les zones les plus vulnérables sont précisément le littoral, les zones côtières, les forêts et les zones humides.

Dans ce contexte, il est à signaler que, selon la CNI, le secteur de l’eau connaîtra une baisse des ressources évaluée de 10 à 15% tandis que le secteur de l’agriculture sera marqué par une baisse des rendements des céréales oscillant entre 10 et 50%. De même, les deux zones les plus vulnérables sont le littoral Ras El Ma – Saïdia et le littoral de la baie de Tanger.

Plusieurs lacunes restent tout de même à combler dont le manque de sources bibliographiques et de données (fragmentaires et lacunaires), la quasi-absence de coopération avec les parties concernées, l’accès difficile aux données notamment climatologiques, hydrologiques et agronomiques outre les réseaux de mesures et d’observation qui sont non intégrés et faiblement optimisés.

L’étude identifie d’autres problèmes notamment la continuité du processus, la sensibilisation des acteurs, l’appropriation, l’assimilation dans les politiques et la synergie avec les autres actions environnementales et de développement durable.

Les rôles des acteurs locaux se résume, entre autres, dans la prise en compte des changements climatiques dans la gestion de la chose locale, l’aménagement du territoire et la législation, la sensibilisation du public et la participation aux projets d’adaptation.

Sur le plan national, les acteurs institutionnels doivent, à leur niveau, prendre en compte les changements climatiques dans notamment la législation nationale et les programmes de développement sectoriels (ressources en eau, lutte contre la désertification, etc.), faciliter l’accès aux données de base et développer les systèmes d’observation et de collecte des données.

Il est également nécessaire d’intégrer et de développer ce thème d’une importance majeure au sein des établissements de formation et de recherche et dans les cursus de formation. Il s’agit de même de poursuivre les travaux de recherche appliquée sur les aspects vulnérabilité et ses impacts en focalisant sur les secteurs identifiés comme prioritaires, sensibiliser le public et les pouvoirs publics et participer aux projets d’adaptation.

Adoptée officiellement au sommet de la Terre à Rio en 1992, la CCNUCC a marqué un tournant décisif dans la prise de conscience planétaire de la problématique du changement climatique.

Le Maroc, qui a signé cette convention en 1992 et l’a ratifiée en 1995, accorde un intérêt particulier à cette problématique en mettant en place une politique d’adaptation basée notamment sur l’intégration de la question des changements climatiques dans la planification et les programmes de développement.

MAP

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