Le Comité du CSCA, chargé de plancher sur l’accord final des autorisations, devra travailler cette fin de semaine en coupure totale avec le monde extérieur. Nos sources parlent d’une dizaine de projets au total, dont 4 chaînes de télévision qui pourraient passer avec succès cette étape finale d’un processus d’adjudication laborieux.
Le processus d’instruction et d’évaluation des dossiers de demandes, soumis à la Haute autorité de la communication audiovisuelle, a connu sa phase décisive avec l’ouverture des auditions des porteurs de projets de radios et télés privées, commencée à la mi-mars. Sitôt ont suivi les appels à concurrence décidés par le CSCA, huit au total, pour départager les candidats. C’est dans le segment radio que la concurrence est la plus vive. Les postulants concernés par la procédure ont été saisis de manière individuelle par le CSCA et ont bénéficié d’un délai de trois semaines, pour compléter leurs dossiers et faire valoir les atouts concurrentiels de leurs projets.
Aujourd’hui, le conseil tranchera pour livrer les licences définitives sur la base des dossiers qui lui sont soumis et le travail dévaluation et d’audition qui a été effectué et qui avait permis aux porteurs de projets de se prononcer et de défendre de manière directe leur dossier.
Tous les regards restent donc aujourd’hui braqués sur le Conseil (CSCA) qui aborde la phase finale, également la plus sensible du processus. Seuls les projets viables, autrement dit qui sont en conformité totale avec les dispositions réglementaires mises en place et disposant de tous les atouts, techniques et matériels et ceux qui ont pu convaincre lors du dernier passage devant la commission d’audition qui pourront recevoir la fameuse licence de diffusion.
La HACA avait auparavant déclaré recevable les dossiers de 4 chaînes de télévision et de 31 radios. Parmi les premières, il y a le projet de Médi I-Sat, déclaré d’emblée le plus solide. Un projet franco-marocain qui réunit des actionnaires comptant parmi les opérateurs les plus en vue dans l’économie marocaine.
Initialement, la HACA avait reçu 52 demandes de création de nouvelles stations radio et 9 chaînes de télévision dont plus du tiers sont le fait de partenariats avec des opérateurs étrangers, essentiellement français, canadiens, belges ou américains. Elle en a retenu 4 pour la télévision et 31 pour les services radiophoniques. Face à certaines craintes, le président du CSCA n’a de cesse de communiquer sur l’exigence faite aux futurs opérateurs de télévision et de radio privées d’inclure les Marocains parmi leur personnel et de réserver une part de leurs programmes aux productions marocaines. Dans quelle proportion et quelles conditions ? Des questions aujourd’hui encore sans réponse précise.
Khadija Ridouane | LE MATIN