C’était un jour de la dernière semaine du mois d’octobre. Le jeune homme qui ne disposait pas d’argent nécessaire pour s’aventurer avec les deux Ivoiriens, les a conduits chez sa sœur. Les deux Ivoiriens, qui portaient deux grandes mallettes, l’ont sollicitée de les aider. Elle leur a donné son accord. C’est ainsi qu’ils lui ont remis 1700 euros avant de noter le numéro de son téléphone portable et de partir en laissant les deux mallettes chez elle. Elle est arrivée à échanger les euros en dirhams par le biais d’un proche. Ce qui l’a rassurée qu’il s’agissait de vrais billets en euros.
Quelques jours plus tard, l’un des deux Ivoiriens lui a téléphoné et lui a demandé de leur préparer la somme de 200.000 DH pour la régularisation de leur situation et 6000 DH pour leurs déplacements. La jeune femme, qui ne rêvait que de posséder une grande fortune en empochant les 50% des bénéfices, a déployé tous ses efforts pour avoir la somme demandée. Elle leur a remis la somme tout en gardant les deux mallettes.
Deux jours plus tard, l’un d’eux lui a téléphoné une fois encore et lui a demandé de leur préparer une somme de 860.000 dirhams. C’est ainsi qu’elle a recouru au crédit bancaire et aux tiers pour avoir la somme. Ils sont arrivés chez elle, ont empoché la somme et sont partis sans plus donner signe de vie. Entre-temps, un troisième Ivoirien s’est présenté chez elle. Il lui a expliqué qu’il est envoyé par ses deux compatriotes pour lui demander 230.000 DH. Ce qui lui a mis la puce à l’oreille. Elle lui a demandé un délai de 24 h pour préparer la somme. Aussitôt, elle a appelé son frère. Tous deux ont ouvert les mallettes.
Ils n’ont découvert que des papiers en format de billets de banque. Alertée, la PJ de Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ, a arrêté le trio et a saisi chez eux trois téléphones portables et une «4×4» louée d’une agence de location de voitures. Ils n’ont pas trouvé la somme d’argent qu’ils ont réussi à arnaquer de la jeune fille.
Abderrafii ALOUMLIKI
Aujourdhui.ma